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Un animal propage plus de virus que n’importe quel autre et ce n’est pas le rat

Une espèce que vous connaissez bien

rat-maladie
— torook / Shutterstock.com

Si les rats et d’autres animaux sont considérés comme d’importants vecteurs de maladies, une nouvelle étude montre qu’une espèce en particulier les surpasse dans ce domaine : l’Homme.

599 sauts interespèces impliquant l’Homme

Pour parvenir à cette conclusion, Cedric Tan, de l’University College de Londres, et ses collègues se sont appuyés sur 60 000 séquences de virus de haute qualité. En étudiant les données liées, les chercheurs ont identifié près de 13 000 lignées virales et 3 000 sauts interespèces. Sur les 599 impliquant l’Homme, il s’est avéré que dans 64 % des cas, c’est notre espèce qui en infectait d’autres.

« Nous transmettons davantage de virus aux animaux qu’ils ne nous en donnent », écrivent les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans la revue Nature Ecology & Evolution. « Nous ne nous attendions pas à ces résultats, mais rétrospectivement, cela est logique. Notre population est énorme et nous sommes présents pratiquement partout sur le globe. »

En d’autres termes : un virus se propageant chez les humains aura nettement plus d’occasions de contaminer d’autres espèces que ses homologues circulant chez les animaux, dont l’aire de répartition se révèle limitée.

— Kateryna Kon / Shutterstock.com

Le SARS-CoV-2 en tête

L’équipe a constaté que les virus du SARS-CoV-2, passé de la chauve-souris à un probable hôte intermédiaire avant d’atteindre l’Homme, du MERS-CoV et de la grippe étaient les trois le plus souvent transmis à d’autres animaux par notre espèce. Des résultats faisant écho à de précédents rapports indiquant que nous avions transmis le premier aux animaux domestiques, de zoo, d’élevage et même sauvages.

Toutefois, même en excluant le trio de l’analyse, l’équipe a constaté que 54 % des sauts impliquaient une transmission Homme-animal, avec des conséquences potentiellement désastreuses pour ces derniers.

« La propagation de virus par l’Homme constitue une menace pour de nombreux espèces en voie de disparition », estime Tan. « Par exemple, plusieurs chimpanzés sauvages sont morts en Ouganda à la suite d’épidémies de métapneumovirus humain et de respirovirus humain. »

Par Yann Contegat, le

Source: New Scientist

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