Au cours des dernières années, la pollution plastique est devenue un véritable fléau pour la faune marine. Si le malheur des tortues et des baleines face au plastique n’est plus un secret pour personne, il faut savoir que les crabes sont également gravement touchés par la pollution plastique.

Une espèce est sur le point de s’éteindre à cause de la pollution plastique

Près de 570 000 bernard-l’ermite, une espèce de crabes ermites, ont été tués à cause de débris de plastique près des îles Cocos dans l’océan Indien et de l’île Henderson dans le Pacifique. Ce constat a été réalisé grâce à une étude menée par la Marine and Antarctic Studies (IMAS) de l’université de Tasmanie.

Les chercheurs du Natural History Museum de Londres et de l’organisation communautaire Two Hands Project ont également participé à l’étude. Cette étude est une première dans le genre. En effet, même si la pollution par les plastiques dans le milieu marin fait l’objet d’une attention considérable, peu de recherches ont été menées sur les risques que cette pollution présente pour les faunes et les flores marines sauvages.

L’étude a révélé que le nombre de pagures diminue très rapidement en raison d’une augmentation de la pollution marine sur les deux îles, mais également sur les îles du monde entier. L’étude a également suggéré que l’espèce pourrait faire face à une extinction si la situation n’était pas traitée à temps. Le nombre d’individus tués équivaut à un à deux crabes par mètre carré de plage, ce qui représente un pourcentage assez important de la population totale de bernard-l’ermite.

― Krzysztof Bargiel/Shutterstock.com

Le plastique : un piège mortel pour les pagures

Les chercheurs ont précédemment révélé que les îles Cocos et Henderson sont jonchées de millions de morceaux de plastique. À présent, leurs recherches, dont les résultats ont été publiés dans le Journal of Hazardous Materials, ont montré que la pollution plastique sur les plages des îles créait à la fois une barrière physique qui empêche les crabes de se déplacer normalement, mais aussi une série de pièges potentiellement mortels.

Si les pagures sont si affectés par le plastique, c’est parce qu’ils n’ont pas de coquille. En fait, ils récupèrent des coquilles d’escargots de mer quand ils le peuvent, mais de manière générale, ils doivent récupérer les coquilles laissées par les autres pagures lorsque ces derniers meurent grâce à un signal chimique qu’ils émettent. Ainsi, lorsque des pagures meurent piégés par du plastique, ceux qui vont récupérer leurs coquilles vont être piégés à leur tour.

Face à ce terrible constat, Alex Bond, conservateur principal du Natural History Museum et l’un des chercheurs du rapport, a déclaré dans un communiqué de presse : « Le problème est insidieux, car il ne faut qu’un crabe. C’est cette terrible réaction en chaîne. » Face au terrible danger que représente la pollution plastique, il a ajouté : « Nous devons tous examiner nos actions, en particulier en ce qui concerne l’achat de produits en plastique à usage unique, car nous prouvons à maintes reprises que le coût de cette commodité est immense. »                                                                                  

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