Les microplastiques sont devenus une menace omniprésente pour notre planète. Ils contaminent nos océans, infiltrent notre chaîne alimentaire et se retrouvent même dans notre corps. Mais la portée de cette pollution pourrait être encore plus étendue que nous le pensions. Des recherches récentes ont révélé la présence de microplastiques dans des couches de sédiments non touchées par l’homme moderne.
Dans une étude qui pourrait redéfinir notre compréhension de l’ère Anthropocène, des chercheurs ont apporté de nouvelles preuves de la présence de microplastiques dans des couches de sédiments remontant aux années 1700. Cette étude, publiée dans la revue Science Advances, remet en question la croyance selon laquelle l’impact humain significatif sur la géologie et les écosystèmes de la Terre, caractéristique de l’Anthropocène, a commencé au milieu du 20e siècle.
Menée sur des sédiments recueillis dans trois lacs de Lettonie, l’étude remet non seulement en question la chronologie de l’influence humaine sur l’environnement, mais met également en évidence l’omniprésence alarmante et la profondeur historique de la pollution plastique. La présence de microplastiques dans ces zones historiquement intactes suggère notamment qu’il existe des sources potentielles de pollution plastique au-delà du contact humain direct. Cela pourrait inclure la décomposition de gros débris de plastique transportés par le vent ou les rivières, ou l’utilisation de microplastiques dans des processus préindustriels comme les premières peintures et les cosmétiques.
Cette découverte suscite des inquiétudes quant à la persistance à long terme des microplastiques dans l’environnement et à leur impact potentiel sur les écosystèmes. Pour rappel, les microplastiques peuvent déclencher une inflammation grave dans le cerveau.