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Les scientifiques découvrent enfin le point faible de nombreux cancers !

Une découverte importante pour développer des traitements plus efficaces

cancer
— Aunt Spray / Shutterstock.com

Il reste beaucoup à apprendre sur la manière dont les différents types de cancers se développent chez les humains. À mesure que la science médicale progresse, de nouveaux éléments s’ajoutent à la compréhension de ce phénomène. Récemment, des chercheurs ont notamment découvert une enzyme clé responsable de la prolifération des cellules cancéreuses.

L’enzyme CDK7, futur traitement contre le cancer ?

Dans le domaine en pleine évolution de la recherche sur le cancer, les inhibiteurs du gène CDK7 (kinase dépendante des cyclines 7) se sont révélés prometteurs dans la lutte contre diverses formes de la maladie. Ces inhibiteurs ciblent l’enzyme CDK7, qui joue un rôle crucial dans la régulation du cycle cellulaire et la transcription cellulaire. Compte tenu de son double rôle, le gène CDK7 est en effet un médiateur essentiel de la prolifération et de la survie cellulaires, ce qui en fait une cible intéressante pour le traitement du cancer. Cependant, le mécanisme exact des traitements qui ciblent cette enzyme reste à ce jour incompris.

En effet, s’il a déjà été prouvé par plusieurs recherches que ces traitements sont efficaces, les experts ignorent ce qui leur octroie cette efficacité, mais aussi ce qui cause les effets secondaires associés à ces traitements. En ce qui concerne les mécanismes connus quant au mode de fonctionnement des inhibiteurs du gène CDK7, on sait que l’enzyme associée à ce gène agit de deux manières : elle active d’autres enzymes kinases, notamment les CDK1, 2, 4 et 6, qui stimulent la division et la multiplication des cellules. Elle régule également l’expression des gènes, mais c’est ce mécanisme qui est mal compris.

Vers des traitements plus efficaces avec moins d’effets indésirables

Une nouvelle étude menée par les chercheurs de l’université du Colorado à Boulder a cependant apporté de nouvelles informations sur ce mystère. Et d’après ces informations – détaillées dans un article publié dans la revue Science Advances – le CDK7 pourrait être le point faible universel exploitable pour développer des traitements révolutionnaires de nombreux cancers, dont l’une des formes les plus agressives du cancer du sein. Cela serait notamment possible grâce à la manière dont ces traitements contrôlent des fonctions appelées facteurs de transcription, qui influencent le moment et le mode d’expression des gènes.

Pour aboutir à leurs conclusions, les chercheurs ont étudié les effets du SY-5609, un inhibiteur de CDK7. Les chercheurs ont appliqué cet inhibiteur de CDK7 sur des cellules cancéreuses humaines. Ils ont ensuite utilisé des techniques informatiques pour observer en temps réel la suite des événements. Cela leur a permis de constater qu’en 30 minutes, un ensemble essentiel de facteurs de transcription activant les gènes favorisant la prolifération cellulaire était uniformément désactivé.

Les lignées cellulaires concernées représentaient 27 types de tissus, prouvant que cet effet est commun à de nombreux types de cancers. Mais la découverte la plus importante a été le lien entre le CDK1 et la protéine du rétinoblastome 1 (pRB1). Cette protéine exerce un contrôle négatif du cycle cellulaire et neutralise divers facteurs de transcription susceptibles de déclencher une prolifération incontrôlée. Il faut savoir que les cellules cancéreuses ont la capacité d’interférer avec l’efficacité normale de pRB1. Cependant, l’inhibiteur SY-5609 se lie fortement au CDK7 lorsqu’il est administré.

Et lorsque le gène CDK7 est inhibé, cela active un gène responsable de la production de la pRB1, utilisant ainsi un mécanisme combiné pour contrôler la prolifération tumorale. Parallèlement, l’autre rôle du CDK7 – celui de déclencher des enzymes qui incitent les cellules à se diviser et à se multiplier – est également bloqué par le suppresseur de gène. Dans l’ensemble, ces résultats montrent qu’il pourrait être possible de développer de nouvelles thérapies efficaces à base d’inhibiteur de CDK7 sans les effets secondaires qui les accompagnent généralement.

Par ailleurs, à cause d’Elon Musk, le Congrès supprime le financement de la recherche sur le cancer de l’enfant.

Par Gabrielle Andriamanjatoson, le

Source: IFL Science

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