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Les secrets de l’inversion des pôles géomagnétiques se cachent dans les profondeurs de l’océan

Le prochain basculement pourrait être imminent

Terre champ magnétique
— Capitano Productions Film / Shutterstock.com

Tous les 250 000 ans en moyenne, le champ magnétique de la Terre « s’inverse », et il s’avère que les meilleures preuves physiques de ce phénomène sont imprimées dans le plancher océanique.

Stigmates magnétiques

Ces vastes rayures sont observées à proximité des « dorsales médio-océaniques », situées à la jonction de deux plaques tectoniques. Dans ces zones, des roches en fusion provenant de strates inférieures de notre planète s’élèvent pour combler l’espace entre les plaques lorsqu’elles s’écartent. Une fois solidifiées, elles forment une nouvelle croûte océanique.

Dans cette « soupe » brûlante, on trouve des cristaux de magnétite, s’alignant sur le champ magnétique de la Terre, à la manière de minuscules aiguilles de boussole. Lorsque la lave refroidit, l’orientation de ces cristaux est littéralement gravée dans la roche.

En conséquence, à chaque inversion des pôles, la magnétite se fixe dans la direction opposée, créant au fil du temps un motif alterné de « bande zébrées ». N’étant pas observables à l’oeil nu, elles sont détectées à l’aide d’instruments magnétométriques.

Le dernier enregistrement connu d’un tel évènement, résultant d’une perturbation de la stabilité du noyau terrestre, remonte à 780 100 ans. Par conséquent, plusieurs scientifiques pensent que le prochain pourrait être imminent. On suppose que ces basculements engendrent un affaiblissement net du champ magnétique et, par conséquent, une exposition accrue de la Terre au vent solaire, à même de perturber nos systèmes de communication et le réseau électrique mondial.

montagnes-ocean
— Jung Hsuan / Shutterstock.com

Des preuves de la tectonique des plaques

Proposée au début du XXe siècle, l’idée de la tectonique des plaques ne s’est imposée qu’autour des années 1960, grâce à un nombre croissant de données sismiques et cartographiques sous-marines.

C’est également à cette époque que des capteurs magnétiques trainés par des navires ont révélé des schémas magnétiques remarquables au niveau du plancher océanique, reflétant la chronologie des inversions magnétiques déjà observées dans les roches terrestres.

Grâce à ces « rayures » symétriques, parallèles aux dorsales océaniques, les chercheurs peuvent non seulement dater des sections du plancher océanique, mais également calculer la vitesse à laquelle il s’étend.

En 2021, une lave ancienne avait révélé les secrets du cycle du champ magnétique terrestre.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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