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De récentes expériences ont montré que la nostalgie pouvait diminuer l’activité des zones du cerveau liées à la douleur physique, réduisant ainsi sa perception lorsqu’elle était de faible intensité.

Un effet significatif

Publiés dans la revue JNeurosci, ces travaux menés par des chercheurs de l’Académie chinoise des sciences ont impliqué l’utilisation de l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) afin de mesurer l’activité cérébrale d’adultes des deux sexes lorsqu’ils regardaient des images nostalgiques. Représentant des scènes et des objets d’une enfance ordinaire (dessins animés, jeux de cour d’école ou confiseries populaires) pour les sujets du premier groupe, ceux du groupe témoin ont été confrontés à leurs équivalents modernes.

Au cours de l’expérience, les participants ont été invités à évaluer le niveau de nostalgie procuré par les images et la douleur des stimuli thermiques externes appliqués par les chercheurs. S’il s’est avéré que la vision d’images nostalgiques réduisait la douleur par rapport à l’observation d’images témoins, les effets les plus marqués ont toutefois été constatés sur les douleurs de faible intensité.

« En tant qu’émotion principalement positive, la nostalgie possède diverses fonctions adaptatives, y compris un effet analgésique », écrivent les auteurs de l’étude. « Nos expériences ont montré que le fait d’éprouver ce sentiment réduisait significativement la perception de la douleur chez les participants, en particulier lorsque les niveaux appliqués étaient faibles. »

— Kittyfly / Shutterstock.com

Plusieurs régions cérébrales concernées

L’équipe explique que la vision d’images nostalgiques a réduit l’activité dans le gyrus lingual gauche et le gyrus parahippocampique (deux régions cérébrales impliquées dans la perception de la douleur), et augmenté celle du thalamus (zone du cerveau impliquée dans le relais des informations entre le corps et le cortex).

« L’activation du thalamus antérieur pendant la phase de nostalgie prédisait l’activation du thalamus pariétal postérieur pendant la phase de douleur, ce qui suggère que cette structure cérébrale pourrait jouer un rôle clé en tant que lien fonctionnel central dans l’effet analgésique », détaillent les scientifiques.

Si des recherches supplémentaires seront nécessaires afin de faire pleinement la lumière sur les mécanismes impliqués, les chercheurs estiment que la nostalgie pourrait constituer un moyen non médicamenteux de soulager les faibles niveaux de douleur, comme les maux de tête ou les douleurs cliniques légères.

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