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— Mircea Moira / Shutterstock.com

À mesure que le climat de la Terre se réchauffe, une tendance inquiétante se dessine : le risque de naissances prématurées augmente considérablement. De plus en plus d’études montrent effectivement que le réchauffement climatique met en péril la santé des mères et des bébés à naître.

Une autre conséquence sanitaire inquiétante de la crise climatique

Le lien entre la hausse des températures mondiales et un risque plus élevé d’accouchement prématuré est une préoccupation croissante. Des études ont en effet montré une corrélation entre l’exposition à la chaleur pendant la grossesse et un risque accru de naissance d’un bébé avant 37 semaines, un moment critique pour le développement fœtal. Il est important de souligner que la naissance prématurée comporte un risque important de complications de santé des nouveau-nés, notamment des problèmes respiratoires, des infections et des retards de développement.

Ces complications peuvent mettre à rude épreuve les systèmes de santé et les familles. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime d’ailleurs que les complications liées aux naissances prématurées sont l’une des principales causes de décès chez les enfants de moins de cinq ans. Une nouvelle étude réalisée par les chercheurs de l’université d’Australie-Occidentale vient une fois de plus souligner l’ampleur de ce problème. La recherche est basée sur une analyse de 163 études sur la santé mondiale.

Et d’après les résultats de l’étude publiée dans la revue Science of the Total Environment, les températures extrêmes dues au réchauffement climatique ont entraîné une augmentation moyenne alarmante de 60 % du risque de naissance prématurée. L’étude a également souligné qu’à l’heure actuelle, 600 millions de personnes vivent dans des régions où les températures dépassent la température idéale pour l’existence de l’humanité. Ce nombre pourrait atteindre les 3 milliards de personnes d’ici la fin du siècle.

© Weeda et al., Science of The Total Environment, 2024

Même les pays riches ne sont pas à l’abri des effets du réchauffement climatique sur les enfants

L’étude a aussi révélé qu’une augmentation des particules fines et des allergènes en suspension dans l’air – due à des événements climatiques tels que les incendies de forêt, les sécheresses et les saisons irrégulières – ont un impact significatif sur les maladies respiratoires et les conséquences périnatales. « Nous avons analysé les données pour montrer comment certains types d’événements météorologiques futurs aggraveront des problèmes médicaux particuliers au sein de la population », a déclaré Corey Bradshaw, auteur principal de l’étude.

Outre le risque important de naissances prématurées, les maladies respiratoires, les taux de mortalité et de morbidité chez les enfants devraient également s’aggraver en raison du changement climatique, ont estimé les chercheurs. Par ailleurs, la recherche a également souligné que la majorité des études analysées ont été menées dans des pays à revenu élevé. Autrement dit, cette étude montre déjà une situation grave alors qu’elle ne prend pas en compte la réalité des pays à faible revenu.

Dans ces pays, les enfants sont plus fortement confrontés au risque sanitaire lié au réchauffement climatique en raison des difficultés d’accès à de bons soins de santé, à de bonnes infrastructures et à un approvisionnement alimentaire stable. Cette disparité suggère donc que même les économies avancées ne sont pas à l’abri des impacts du changement climatique sur la santé des enfants.

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