Cette nouvelle étude australienne montre que les femmes qui consomment régulièrement des légumes avant la grossesse présentent un risque nettement plus faible de naissance prématurée.

L’importance d’adopter un régime sain avant et pendant la grossesse

S’il est largement admis qu’un apport supplémentaire en nutriments et minéraux durant la grossesse est nécessaire, ces travaux menés par des chercheurs de l’université du Queensland, en Australie, récemment publiés dans l’American Journal of Clinical Nutrition, montrent qu’une consommation élevée de légumes avant la grossesse est associée à un risque plus faible de naissance prématurée, et mettent également en lumière l’importance d’une alimentation saine au cours de cette période.

Supervisée par la chercheuse Dereje Gete, l’enquête s’est concentrée sur le régime alimentaire de près de 3 500 femmes. Et il s’est avéré que la consommation régulière de carottes, choux-fleurs, brocolis, courges, haricots verts et pommes de terre avant la grossesse augmentait les chances des femmes enceintes de mener leur grossesse à terme. Les chercheurs ont bien sûr ajusté tous les autres facteurs, notamment liés au mode de vie, qui auraient pu augmenter le risque de naissances prématurées et de bébés de faible poids à la naissance avant de tirer des conclusions. Le rapport de cotes (une mesure statistique) était de 0,72 et le rapport de risque relatif était de 0,62.

Ceux-ci notent toutefois qu’aucune association significative n’a été trouvée entre le régime alimentaire pré-grossesse et le risque que l’enfant présente un faible poids à la naissance.

« Les légumes traditionnels sont riches en antioxydants ou en nutriments anti-inflammatoires »

« Les légumes traditionnels sont riches en antioxydants ou en nutriments anti-inflammatoires, qui jouent un rôle important dans la réduction du risque d’effets indésirables à la naissance », explique Dereje Gete. « Certains nutriments stockés avant la grossesse, comme le calcium et le fer, s’avèrent essentiels pour le développement du placenta et des tissus fœtaux. Par conséquent, adopter une alimentation plus saine après la conception aurait des bénéfices limités, sachant que les bébés sont complètement formés à la fin du premier trimestre de grossesse. »

Sont considérés comme prématurés les bébés nés avant 8 mois et demi de grossesse. En France, le taux de naissances prématurées est d’environ 7 %, ce qui représente entre 50 000 et 60 000 enfants chaque année selon l’Inserm.

Selon Gita Mishra, auteure principale de l’étude, ces résultats montrent l’importance de l’adoption d’un régime adapté chez les femmes envisageant d’avoir un enfant et de la mise en place de campagnes de sensibilisation à cet effet. « Les personnes nées prématurément sont confrontées à un risque accru de maladies métaboliques et chroniques à l’âge adulte, et cela peut également avoir un impact sur leur développement cognitif », conclut la chercheuse.

— Yulia Grigoryeva / Shutterstock.com
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