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Un hominidé vieux de 4,3 millions d’années réécrit l’histoire de l’évolution humaine

Cette nouvelle datation indique qu’Australopithecus anamensis était contemporain des ultimes lignées des premiers hominidés

Ardipithecus Ramidus
Crâne d’Ardipithecus ramidus — Svet foto / Shutterstock.com

Le réexamen d’une mâchoire d’Australopithèque découverte au Kenya il y a plus d’une décennie a révélé que cette espèce vivait au même moment que les ultimes lignées des premiers hominidés.

Une chronologie complexe

Sur la base des découvertes fossiles réalisées à ce jour, les hominidés les plus précoces, dits « basaux », ont été suivis par les Australopithèques (Australopithecus anamensis et Australopithecus afarensis, qui comptait dans ses rangs la célèbre Lucy), puis les premiers représentants de la lignée Homo.

Parmi les trois hominidés basaux connus, l’espèce la plus ancienne est Sahelanthropus tchadensis, qui vivait il y a 6 à 7 millions d’années dans l’actuel Tchad. Vient ensuite Orrorin tugenensis au Kenya, puis Ardipithecus ramidus, apparu en Éthiopie il y a entre 4,5 et 4,3 millions d’années.

Jusqu’à présent, on estimait qu’A. anamensi avait commencé à fouler la Terre il y a 4,2 millions d’années. Ce qui impliquait qu’il soit apparu légèrement trop tard pour être considéré comme un hominidé basal, et descende également potentiellement d’A. ramidus.

— Jordon Sharp / Shutterstock.com

Une mâchoire 100 000 ans plus ancienne que prévu

Contribuant à remettre en question cette chronologie, la récente réanalyse d’une mâchoire d’A. anamensis, découverte en 2011 dans le Turkana oriental (Kenya), indique que l’espèce vivait il y a 4,3 millions d’années, avec des implications majeures pour notre compréhension de l’évolution humaine.

« Bien que le nouveau spécimen ne soit que 100 000 ans plus vieux que les échantillons existants d’A. anamensis kenyans et éthiopiens, il indique que les premiers Australopithèques étaient contemporains des derniers hominidés basaux du Pliocène précoce », écrivent les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans le Journal of Human Evolution.

Selon l’équipe, cette nouvelle datation suggère qu’A. ramidus n’était peut-être pas un ancêtre d’A. anamensis, et que ce dernier était potentiellement étroitement apparenté aux hominidés basaux.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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