
Grâce au séquençage et à l’édition génétique, des chercheurs ont identifié une approche simple pour obtenir des tomates et des aubergines nettement plus volumineuses.
Plus de locules
Afin d’améliorer le rendement des cultures et la sécurité alimentaire, les chercheurs cartographient actuellement les génomes de 22 solanacées, famille végétale comprenant les tomates, les pommes de terre, les aubergines et les poivrons.
Détaillés dans la revue Nature, ces travaux ont récemment montré que de nombreuses séquences génétiques semblaient se dupliquer sur de longues périodes. En inhibant une ou deux copies des gènes impliqués, les chercheurs de l’université Johns-Hopkins et du Cold Spring Harbor Laboratory ont constaté qu’ils influençaient largement le temps de floraison, ainsi que la taille et la forme des fruits.
Chez la Morelle noire (Solanum nigrum), n’étant pas comestible, la modification d’une seule copie d’un gène appelé CLV3 s’est traduite par le développement d’un troisième locule (renfermant les graines) dans 30 % des cas, contre 5 % à peine en temps normal.
En se penchant sur l’aubergine africaine (Solanum macrocarpon), l’équipe a découvert qu’un gène similaire (SaetSCPL25) contrôlait directement la croissance de ces structures, et que sa modification dans des plants de tomates permettait également d’obtenir des fruits plus volumineux et riches en locules.

Étude croisée
Selon l’équipe, de telles découvertes soulignent l’importance de l’étude conjointe de plusieurs espèces végétales apparentées.
« Des décennies de recherche sur la tomate nous ont permis d’améliorer les aubergines africaines et, en retour, leur étude a révélé des gènes utiles également communs aux tomates », souligne le généticien Michael Schatz. « C’est ce que nous appelons la pan-génétique. »
L’an passé, un mystère génétique vieux de 125 millions d’années entourant l’évolution de la tomate avait été percé.
Par Yann Contegat, le
Source: New Atlas
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