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Système immunitaire : découverte d’un mécanisme caché dans les « déchets » cellulaires

Ces peptides antimicrobiens s’avèrent aussi efficaces que les antibiotiques existants

Systeme Immunitaire
— Corona Borealis Studio / Shutterstock.com

S’il est bien étudié, le système immunitaire est encore loin de nous avoir livré tous ses secrets. Des chercheurs ont récemment identifié un rouage caché, lié à l’élimination et au recyclage des déchets cellulaires.

Peptides antimicrobiens

Les protéasomes sont des complexes enzymatiques dont la principale fonction consiste à découper les protéines mal repliées, dénaturées ou obsolètes. Si les peptides ainsi obtenus peuvent ensuite être réassemblés pour en former de nouvelles, de récentes recherches montrent qu’ils sont également en mesure d’éradiquer des bactéries problématiques.

En passant au crible les données disponibles, Yifat Merbl et ses collègues de l’Institut Weizmann des sciences ont constaté que certains de ces ensembles d’acides aminés (éléments constitutifs des protéines) présentaient des séquences étroitement similaires à celles de leurs homologues antimicrobiens avérés.

Des expériences sur des cellules humaines cultivées en laboratoire ont montré que lorsque l’activité de leurs protéosomes était inhibée, elles n’étaient pas en mesure de combattre les infections bactériennes. Dans un second temps, des tests sur des rongeurs ont montré que les peptides produits permettaient de contrôler des modèles de septicémie et de pneumonie avec une efficacité comparable à celles des antibiotiques existants.

L’augmentation significative de la production de tels peptides en cas d’infection a apporté la confirmation définitive qu’il s’agissait bel et bien d’un mécanisme immunitaire jusqu’alors inconnu.

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— Billion Photos / Shutterstock.com

De vastes implications potentielles

Une série de simulations avancées a permis d’identifier plus de 270 000 peptides candidats dérivés des protéasomes humains, avec des implications potentielles majeures pour la médecine.

« Cette base de données ouvre la voie au développement de traitements personnalisés pour les infections et d’autres conditions médicales », concluent les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans la revue Nature.

Précédemment, des dizaines de nouveaux antibiotiques naturels avaient été découverts dans le corps humain.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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