grotte préhistorique
Paroi de la Grotte de Renne — © Claude Valette

Alors qu’ils étudiaient des restes néandertaliens découverts dans une célèbre grotte préhistorique française, des chercheurs sont tombés sur ceux d’un nourrisson appartenant potentiellement à une nouvelle lignée d’Homo sapiens précoce.

La grotte du Renne

Occupé par Néandertal et des humains modernes, la grotte du Renne est l’un des sites paléolithiques les plus fascinants d’Europe. Au fil des années, les fouilles y ayant été réalisées ont conduit à la découverte d’un grand nombre d’outils en pierre représentatifs du Châtelperronien. Apparu il y a 42 000 ans environ, cet ensemble techno-culturel a dominé certaines parties de l’Europe jusqu’à la disparition des derniers Néandertaliens, deux millénaires plus tard.

Les chercheurs sont actuellement divisés en ce qui concerne l’espèce à l’origine de cette industrie lithique : certains estiment qu’il s’agit de l’oeuvre des Néandertaliens, d’autres attribuent sa paternité aux humains anatomiquement modernes (AMH), et il a également été proposé qu’elle résulte des interactions entre ces deux espèces.

Bien que des fossiles humains modernes aient été mis au jour dans d’autres grottes associées à ce type d’artefacts, jusqu’à présent, seuls des restes néandertaliens avaient été découverts dans la couche châtelperronienne de la grotte du Renne.

Comparaison de l’ilium droit du nourrisson préhistorique (a), à ceux d’un Néandertalien (b) et d’un humain moderne (c) — © Arthur Giqueau et al. / Scientific Reports 2023

Dans le cadre de travaux publiés dans la revue Scientific Reports, des chercheurs français ont réalisé une découverte contribuant à éclairer l’occupation humaine du site : l’ilium (os du bassin) atypique d’un nouveau-né préhistorique. Anatomiquement plus proche d’Homo sapiens que de Néandertal, ce témoignage fossile affichait « une épine iliaque postéro-supérieure orientée plus latéralement », le situant sensiblement en dehors des limites de variation observées chez les nouveau-nés humains modernes.

Une lignée humaine mystérieuse

Selon l’équipe, ces caractéristiques suggèrent fortement l’appartenance de l’individu à une lignée humaine moderne précoce jusqu’alors inconnue, ayant coexisté avec les Néandertaliens lors de la transition du Paléolithique moyen au Paléolithique supérieur, il y a 41 000 à 45 000 ans.

Par extension, elle renforce également l’idée d’une industrie lithique châtelperronienne « hybride », avec des Néandertaliens ayant amélioré leurs technologies en se basant sur celles de leurs voisins humains modernes.

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FANTAZIAN
FANTAZIAN
8 mois

Foutaises , tout les soit disant expert payés grassement pour raconter des conneries et commenter avec des mensonges , mais quand ont en finiras de diffuser des informations qui n’ont aucun fondement !Bande d’abrutis.

Franck CASSAGNE
Franck CASSAGNE
8 mois

Ah. Vous en savez peut etre plus long, ça nous intéresserait que vous argumentiez avec des éléments tangibles, hypothèse, développement, artefacts.. la vraie science quoi, merci à vous.