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Les feux de forêt qui ravagent actuellement l’Arctique génèrent des quantités monstrueuses de CO2

6,8 mégatonnes de carbone pour le seul mois de juin

Feux Foret
— Chiara Swanson / Shutterstock.com

De larges pans de forêts arctiques partent en fumée. Consécutifs à une vague de chaleur et de sécheresse extrême, ces incendies comptent parmi les plus graves documentés au cours des dernières décennies.

Méga-feux de forêt

La plupart de ces feux de forêt géants ont été documentés en Yakoutie, une partie de la Sibérie où la température moyenne annuelle est de -7,5 °C, et comprise entre 0 et 10 °C durant la saison estivale. Avec l’intensification récente du réchauffement climatique, la région a connu des vagues de chaleur record, à l’origine d’incendies ayant respectivement libéré 13,8 et 16,3 mégatonnes de CO2 dans l’atmosphère durant les mois de juin 2019 et 2020.

Selon les dernières données collectées par les satellites du programme Copernicus de l’Union européenne, les feux s’étant déclarés le mois dernier ont produit 6,8 mégatonnes de dioxyde de carbone. Soit le troisième taux le plus élevé enregistré depuis le début des années 2000.

« Nous accordons une attention particulière aux latitudes septentrionales élevées et à l’Arctique pendant les mois d’été », explique le chercheur Mark Parrington. « Les émissions liées aux incendies affichaient des niveaux assez typiques au cours des trois derniers étés, mais nous avons observé que les incendies récents se développaient à la suite de conditions plus chaudes et sèches, similaires à celles de 2019 et 2020. »

― AlexandrinaZ / Shutterstock.com

Basculement climatique

On estime que l’Arctique se réchauffe aujourd’hui environ quatre fois plus rapidement que le reste de la planète. Selon les experts, les phénomènes frappant ce « point zéro » du changement climatique constituent un signe clair de basculement climatique global.

« Les changements dans l’Arctique amplifient les risques au niveau mondial », souligne Gail Whiteman, de l’université d’Exeter.

Les incendies font également rage en Amérique du Sud. De récentes observations satellitaires indiquent un taux record, consécutif à des précipitations anormalement faibles, dans la région du Pantanal. À cheval entre le Brésil, la Bolivie et le Paraguay, il s’agit de la plus grande zone humide tropicale au monde.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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