
Certes, les combustibles fossiles restent encore la principale source de production d’électricité dans le monde. Cependant, les sources d’énergie propres gagnent de plus en plus de terrain. D’après un récent rapport, la part des énergies propres dans la production d’électricité a même atteint un niveau record de 40 % en 2024.
Un rapport du groupe de réflexion britannique sur le climat et l’énergie, Ember, indique que les sources d’énergie propres représentaient 40,9 % de la production d’électricité dans le monde en 2024, apportant 858 TWh à l’approvisionnement énergétique mondial. C’est une première depuis les années 1940. Le rapport indique également que les fermes solaires ont été la source d’énergie qui a connu la croissance la plus rapide au monde pendant vingt années consécutives. Pourtant, l’énergie solaire reste une part relativement faible du système énergétique mondial.
En fait, elle ne représentait que près de 7 % de la production d’électricité mondiale l’an dernier. Elle a même été surpassée par la production d’énergie éolienne qui représentait un peu plus de 8 % de la production mondiale. Dans l’ensemble, ces technologies à croissance rapide sont en fait éclipsées par l’énergie hydraulique, qui est restée relativement stable ces dernières années et représentait 14 % de la production d’électricité mondiale en 2024. D’un point de vue régional, l’Europe a été l’un des principaux moteurs de la transition vers les énergies propres. Le rapport d’Ember a révélé que 71 % du Vieux Continent provenait de sources d’énergie propres.
La plus forte augmentation est venue du solaire, qui a doublé au cours des trois dernières années dans les pays de l’Union européenne, surpassant ainsi le charbon. Si Ember a apporté d’excellentes nouvelles en provenance du secteur énergétique, celles concernant les crises climatiques sont moins brillantes. Malgré les niveaux record atteints par les énergies renouvelables, les émissions mondiales de carbone ont augmenté de 1,6 % l’année dernière. Cette hausse est due à une augmentation massive de la demande que les experts du climat attribuent à l’intelligence artificielle, aux centres de données et aux vagues de chaleur.
Par ailleurs, le prix de l’électricité est passé au négatif en Allemagne.