Face au réchauffement climatique et à la situation de crise dans laquelle nous nous engouffrons, des scientifiques, étude à l’appui, interpellent sur notre régime alimentaire. Une prise de conscience et des décisions sont nécessaires si l’on veut maintenir un écosystème équilibré pour les décennies à venir.

 

Un facteur lourd pour l’environnement

Le réchauffement climatique s’accélère et notre régime alimentaire est l’un des facteurs majeur de cette cause. A tel point que si rien n’est fait pour changer notre alimentation d’ici 2050, l’impact de la production alimentaire mondiale sur l’environnement sera augmenté de 50 à 90 %. C’est en tout cas ce qu’estiment les scientifiques de diverses universités à l’origine de cette étude parut sur la revue Nature.

Le système d’alimentation global est responsable d’un nombre important de défaillances climatiques. Parmi elles, on peut citer un lourd impact sur la biodiversité, les déforestations mais aussi une énorme consommation d’eau douce -non polluée- (à titre d’exemple, comptez pas moins de 15 500 litres d’eau douce pour produire un kilo de boeuf). On peut aussi ajouter à cela, la pollution des éco-systèmes naturels (terrestres et aquatiques) par l’azote et le phosphore, ce qui rend les terres infertiles.

Ruissellement d’eau usée d’un champ agricole.
© FlickR / eutrophication&hypoxia

 

Une agriculture vieillissante

Le changement passe aussi par des améliorations significatives des méthodes d’agricultures. A commencer par une réduction des engrais chimiques pour favoriser l’exploitation et la croissance des aliments, un contrôle accru et une restriction de l’eau utilisée : l’eau usée est directement déversée dans les fleuves, lacs, cours d’eaux et océans. Un recyclage des matières utilisées est également nécessaire, ainsi qu’une réduction des déchets alimentaires. On peut aussi ajouter à cela l’urgence de réduire les élevages de bétail, ce qui permettrait de diminuer de 14,5 % les gaz à effets de serre, de 50 % les émissions de protoxyde d’azote et de méthane et aussi de limiter les déforestations.

 

Vers un régime fléxitarien

La solution pour limiter le réchauffement climatique, économiser l’eau et combattre la pollution est aussi d’adopter le régime fléxitarien, selon les scientifiques. Dérivé de l’alimentation végétarienne, le régime fléxitarien se démarque par sa compensation de carence tout en gardant un apport riche en vitamines, fibres et nutriments ainsi qu’une meilleure hygiène de vie.

Il est constitué d’une grande partie par les fruits, les légumes et les légumineuses et limité en protéines animales (comptez une réduction de 50 à 90 % selon la protéine à échelle mondial). À terme, il faudra également arrêter définitivement les aliments trop gras, salés et sucrés. Plusieurs solutions sont mises en avant par les scientifiques pour démocratiser ce régime ; une éducation avec une meilleure sensibilité sur la question, des taxes sur la consommation de viande ou encore l’instauration de repas moins riches en protéines animales dans les milieux scolaires.

Assiette type de fléxitarien. © FlickR / kelly
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