Aller au contenu principal

Qui étaient ces humains « démoniaques » qui marchaient sur de la lave fraîche il y a 350 000 ans ?

Les dépôts de coulées pyroclastiques traversés étaient suffisamment tendres pour conserver leurs empreintes

empreintes humains volcan
— © edmondo gnerre / Wikimedia Commons

Il y a plusieurs centaines de milliers d’années, un volcan aujourd’hui éteint du sud de l’Italie entrait violemment en éruption. Au lendemain de l’évènement, un mystérieux groupe d’humains s’est aventuré sur les pentes du Roccamonfina, laissant ses empreintes dans la lave encore fraîche.

Les témoignages probables d’Homo heidelbergensis

Attribués à au moins quatre individus, ces témoignages formant le « Ciampate del Diavolo » (sentier du diable) fascinent depuis longtemps les archéologues. Afin d’en apprendre davantage au sujet de leurs intrépides auteurs, les chercheurs ont utilisé une série d’équations habituellement utilisées pour estimer la taille et la masse d’un humain à partir de ses traces de pas.

L’irrégularité des empreintes, laissées sur un terrain très pentu, ne leur a pas facilité la tâche. Selon l’équipe, les dépôts de coulées pyroclastiques traversés étaient encore tendres, mais avaient suffisamment refroidi pour pouvoir être foulés.

Détaillés dans la revue Quaternary, ces calculs ont permis d’établir que les marcheurs préhistoriques pesaient entre 55,5 et 64,6 kilos et mesuraient entre 1,52 et 1,76 mètre. Soit la fourchette de tailles et poids attendus pour Homo heidelbergensis, ancêtre des Néandertaliens qui évoluait dans cette partie de l’Europe à l’époque de l’éruption, il y a 350 000 ans.

volcan
— © Twilight / Wikimedia Commons

Bien que les données disponibles ne permettent de l’affirmer avec certitude, le profil des différentes traces suggère que le groupe comprenait au moins un homme adulte, ainsi que deux femmes ou enfants.

Des traces laissées à la montée et à la descente

Il y a quelques années, des travaux antérieurs avaient conclu que les dizaines d’empreintes anciennes documentées sur les pentes encore tièdes du volcan Roccamonfina avaient été laissées à la montée et à la descente.

L’une des pistes zigzaguait, indiquant que l’individu avait méticuleusement évité les obstacles se dressant sur sa route, tandis qu’une autre comprenait des traces de mollets, de fesses et de main, suggérant la chute de son auteur lors du trajet retour.

Si la raison de telles escapades peu après une éruption massive restent obscures, il est probable que du petit et du gros gibier fréquentait les contreforts du Roccamonfina, aux sols fertiles.

En 2020, des chercheurs avaient découvert des traces de pas vieilles de plus de 10 000 ans, racontant l’histoire d’une femme et d’un enfant qui vivaient dans ce qui est aujourd’hui le Nouveau-Mexique.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

Étiquettes: ,

Catégories: ,

Partager cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *