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 4. 1863-1865 : Le pionnier de la modernité enchaîne les scandales

Refusé au Salon en 1863, Le Déjeuner sur l’herbe trouva sa place au Salon des refusés, autorisé par Napoléon III cette année-là. Si elle fut la principale attraction de l’exposition, elle était l’objet de moqueries bien plus que d’admiration. Le scandale suscité par le tableau ne réside pas tant dans la nudité de la femme que dans la peinture réaliste de ses formes, tranchant avec les représentations idéalisées du corps des femmes de l’époque. Le peintre ne laisse donc pas de prétexte moral au spectateur pour regarder cette femme nue, et le provoque en le mettant en position de voyeur.

En 1865, c’est au tour d’Olympia de faire parler d’elle en mal, pour des raisons similaires au scandale suscité par Le Déjeuner sur l’herbe, une femme plantureuse, dont plusieurs détails semblent indiquer qu’il s’agit d’une prostituée. La main cachant vulgairement son sexe a également choqué les spectateurs, sans parler de la symbolique lubrique suggérée par le chat noir.

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