De nouvelles recherches suggèrent que notre espèce et Néandertal ont divergé d’un ancêtre commun il y a un peu plus de 400 000 ans, soit nettement plus tardivement que ce qui avait été précédemment estimé.
Divergence tardive
Ayant vécu en Europe, au Moyen-Orient et en Asie centrale, les Néandertaliens appartenaient à une espèce étroitement liée à la nôtre, s’étant éteinte il y a environ 40 000 ans. Au fil des décennies, des analyses fossiles ont révélé des différences physiques notables avec Homo sapiens, telles qu’un corps plus trapu, des os plus lourds et des arcades sourcilières marquées. Toutefois, un nombre croissant de recherches montrent qu’il s’agissait d’être sensibles, intelligents, sophistiqués et créatifs.
Si l’époque à laquelle vivait le dernier ancêtre commun des Néandertaliens et des humains modernes est depuis longtemps débattue, de nouvelles recherches menées par des scientifiques de l’université de Tel-Aviv donnent davantage de poids à l’idée d’une divergence tardive.
Publiée dans la revue BMC Genomic Data, la nouvelle étude a impliqué l’utilisation du logiciel BEAST2, afin de comparer les génomes des deux espèces et de dater le moment où celles-ci se sont séparées pour suivre leurs chemins évolutifs respectifs, qui serait intervenu il y a 408 000 ans seulement. Bien qu’il s’agisse d’une approche hautement statistique, les résultats obtenus s’avèrent conformes à ceux de travaux récents menés par des paléoanthropologues.
Précédemment, des preuves issues d’analyses fossiles et ADN avaient suggéré une séparation des lignées néandertaliennes et humaines modernes il y a entre 500 000 et 650 000 ans, voire plus de 800 000 ans.
Héritage génétique
Quelle que soit la date de cette séparation, il ne fait aucun doute que les Néandertaliens étaient extrêmement proches d’Homo sapiens sur le plan génétique (avec un génome s’avérant à 99,7 % identique à celui des humains modernes), et que les deux espèces ont été amenées à se croiser et à se métisser à de nombreuses reprises.
Aujourd’hui, on estime que le génome des personnes d’ascendance européenne comporte jusqu’à 2 % de gènes Néandertaliens, qui influenceraient la forme de notre nez, nos rythmes circadiens ou encore notre susceptibilité aux infections virales.
Par Yann Contegat, le
Source: IFL Science
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