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Une étude révèle le secret partagé par les poissons des abysses

Un exemple frappant d’évolution convergente

poisson des abysses

Des analyses génétiques portant sur 11 poissons des profondeurs ont révélé une mutation commune, les aidant à supporter les pressions extrêmes régnant dans de tels environnements.

Évolution convergente

Comprenant des limaces de mer comme Pseudoliparis amblystomopsis et le scopélidé Harpadon nehereus, ces créatures vertébrées évoluent à des profondeurs allant de 1 218 à 7 730 mètres, ce qui inclut le début de la zone hadale (au-delà de 6 000 mètres), où les températures sont comprises entre 1 et 4 °C et les pressions entre 600 et 1 100 fois supérieures à celles de la surface et l’obscurité presque totale.

Les séquençages réalisés ont montré que les poissons des abysses évoluant à au moins 3 000 mètres sous la surface présentent tous la même mutation du gène rtf1, constituant un exemple frappant d’évolution convergente : qu’elles partagent ou non des liens phylogénétiques étroits, l’ensemble de ces espèces ont développé la même adaptation.

Selon les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans la revue Cell, la mutation de rft1 augmente l’efficacité transcriptionnelle du matériel génétique, qui aiderait principalement leur organisme à supporter les pressions écrasantes des grands fonds.

Une telle découverte a permis de confirmer la théorie centenaire d’une double voie évolutive, avec des espèces de poissons apparues durant le règne des dinosaures, et de « nouveaux arrivants », s’étant établis dans ces environnements hostiles il y a moins de 60 millions d’années.

montagnes-ocean
— Jung Hsuan / Shutterstock.com

Des environnements extrêmes pas épargnés par la pollution

L’équipe a constaté que les foies des limaces de mer provenant de la fosse des Mariannes et de la fosse des Philippines présentaient des concentrations alarmantes de polychlorobiphényles (PCB), interdits depuis des décennies mais qui continuent d’impacter lourdement la vie marine.

Le mois dernier, une étude avait révélé des concentrations remarquablement élevées de déchets plastiques dans la fosse la plus profonde de la Méditerranée, illustrant une nouvelle fois l’omniprésence de ce type de polluants.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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