Les violences conjugales augmentent pendant la Coupe du Monde. Ainsi au Royaume-Uni, elles augmentent de 26 % lorsque l’équipe nationale gagne, et de 38 % lorsqu’elle perd… Une association anglaise a marqué le coup en lançant une campagne pour dénoncer ces violences.

 

Dénoncer les violences lors de la Coupe du Monde

Une étude réalisée par l’université de Lancaster et basée sur des données des compétitions consécutives de 2002, 2006 et 2010, démontre l’augmentation des violences conjugales lors des matchs de Coupe du Monde Royaume-Uni.

Cette année, le National Centre for Domestic Violence a décidé de réagir à travers des photographies réalisées par l’agence J Walter Thomson London. Les signes distinctifs des drapeaux y prennent ainsi l’apparence de coups subis par les femmes.

Sur l’une des photographies, la croix de Saint-Georges du drapeau anglais apparaît comme deux traces de sang sur le visage d’une femme. La croix du drapeau suisse se transforme en bandage sur une blessure quand le drapeau du Japon est représenté comme un bleu énorme sur l’épaule d’une femme.

 

Multiplication des campagnes au fil des années pour lutter contre cette violence

C’est malheureusement un fait. L’étude de l’université de Lancaster révèle en moyenne 79,3 incidents de violences conjugales les soirs de match, en comparaison à 58,2 quotidiennement. Un chiffre en augmentation puisque en 2002, on dénombrait 64 victimes les soirs de match, et 99 en 2010.

Les associations anglaises n’ont pas attendu la Coupe du Monde de football 2018 pour sensibiliser la population à ces violences. En 2014, des vidéos dénonçaient déjà ces actes avec des slogans marquants : « Personne ne veut que l’Angleterre gagne plus que les femmes ».

Pour réagir face à ces agressions, la police est mobilisée. Le journal The Independent évoque une augmentation des effectifs prévus pour les violences conjugales lors de cette compétition, encore plus pour la finale du 15 juillet. Les associations clarifient toutefois leur message : ce n’est pas le football qui déclenche ces violences. Katie Ghose, vice-présidente de l’association Woman-Aid expliquait à The Independent qu’elles étaient causées par la consommation excessive d’alcool, mais également « des attitudes sexistes, des chants et des comportements durant les matchs, qui renforcent un environnement dans lequel les femmes sont rabaissées ».

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