Chaque zone du globe recèle des trésors de paysages et de nature. Mais certains territoires sont reconnus pour leur richesse naturelle et leurs paysages diversifiés. Le continent africain est mondialement reconnu pour la beauté de son territoire et ses paysages à couper le souffle. S’il y a bien un lieu en Afrique reconnu pour sa beauté, ce sont les chutes Victoria. Découvrez tous les secrets de ce lieu majestueux grâce à SooCurious.
Situé à la frontière entre la Zambie (près de Livingstone) et le Zimbabwe, les chutes Victoria sont un monument naturel exceptionnel. Elles sont l’une des plus spectaculaires chutes d’eau du monde et de fait le plus grand rideau d’eau de la planète. Les chutes sont d’ailleurs classées au patrimoine mondial de l’UNESCO et font partie des sept merveilles naturelles du monde (Seven Natural Wonders). Elles doivent leur nom à l’explorateur écossais David Livingstone (d’où la ville de Livingstone) qui les a nommées en l’honneur de la reine Victoria du Royaume-Uni. Le site est hors du commun à plus d’un titre. Il faut déjà noter ses dimensions.
Les célèbres chutes Victoria via Shutterstock
Les chutes s’étendent sur plus de 6860 hectares et culminent à environ 915 mètres au-dessus du niveau moyen de la mer. Leur envergure atteint 1 708 mètres et la profondeur va jusqu’à 108 mètres. Par ailleurs, on ne peut évoquer les chutes Victoria (appelées Mosi-oa-Tunya soit « la fumée qui gronde ») sans parler de son débit, absolument colossal. Chaque minute, c’est environ 500 millions de litres d’eau qui tombent de la cascade, ce qui est énorme. Les embruns vaporisés par les chutes sont visibles à une distance de 30 km de la Zambie et de 50 km du Zimbabwe. Mais les chutes Victoria, c’est aussi et surtout une structure naturelle incroyable.
Les caractéristiques géologiques et géomorphologiques du site sont exceptionnelles. Il faut déjà relever que les chutes engendrent embruns, brume et arcs-en-ciel. Elles se jettent dans une longue faille d’un plateau et s’échappent par un étroit canyon. Ainsi, elles ne peuvent être vues de face qu’à une distance de 100 mètres environ (de la Zambie comme du Zimbabwe). Il faut noter que la vue la plus privilégiée est du côté zimbabwéen.
L’autre particularité des chutes Victoria est qu’elles se découpent en plusieurs parties distinctes. Il y a d’abord « Devil’s Falls » (cataracte du diable), la partie la moins haute (61 m) mais très étroite et violente, puis « Main Falls » (chutes principales), la partie longue et assez élevée des chutes (haute de 83 m), « Horse shoe Falls » (chutes du fer à cheval) et « Rainbow Falls » (chutes de l’arc-en-ciel) se suivent pour former la partie la plus haute des chutes (99 m).
Les dernières parties sont « Armchair Falls » (chutes du fauteuil) et « Eastern cataract » (cataracte de l’est), hautes de 98 m. Huit gorges escarpées et plusieurs îles se sont formées sur le site. Cette formation est due à l’évolution de la position des chutes au fil du temps. Les gorges sont érodées continuellement par le débit de l’eau et par le fleuve Zambèze, qui sillonne la vallée. Enfin, si les chutes Victoria sont aujourd’hui l’une des destinations principales d’Afrique australe, c’est grâce à son écosystème préservé.
Une vue aérienne des chutes Victoria via Shutterstock
Les touristes qui viennent visiter les chutes Victoria sont à chaque fois fascinés par la majestuosité des lieux. Il faut dire que l’écosystème de ces chutes est parfaitement préservé et très riche. Le nuage d’eau s’échappant des cascades peut s’élever à 400 m de haut et est à l’origine d’une petite zone de forêt tropicale humide. La formation abrite des espèces d’oiseaux migrateurs menacés et englobe une partie des parcs nationaux des chutes Victoria et de Mosi-oa-Tunya. La série de gorges fait partie d’une marmite où coule une partie du fleuve en aval des chutes. Un pont long de 198 m et haut de 128 m barre le fleuve (un des quatre ponts traversant le Zambèze). Il permet aux amateurs de sensations fortes de pratiquer le bungy (saut à l’élastique) pour un saut de 111 m. En contrebas, il est possible de faire du canyoning. Le réservoir d’eau varie selon les saisons. En saison sèche, les chutes sont réduites à quelques cascades. Mais jusqu’à décembre (tant que le débit de l’eau le permet), les plus téméraires peuvent se baigner jusqu’à l’extrême limite du bord de la faille. Ce bassin naturel protégé a été nommé « Devil’s pool » (la piscine du diable).
Le rideau d’eau des chutes Victoria via Shutterstock
Le haut des chutes Victoria via Shutterstock
Il est difficile de résumer en quelques mots la splendeur qui se dégage des chutes Victoria. Chaque année, les touristes affluent en masse pour contempler ces cascades vertigineuses. Face à un tel monument, on se sent réellement tout petit. On a d’ailleurs l’impression que ce lieu pourrait très bien survivre à l’homme. Les chutes Victoria ne sont qu’une petite partie de la richesse du territoire africain, qui compte bon nombre de parcs naturels superbes.
Par Thomas Le Moing, le
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