Une récente étude a lié les niveaux de consommation d’alcool à la longueur relative de l’annulaire par rapport à l’index, suggérant que celle-ci serait en partie influencée par des hormones prénatales.
L’indice de Manning
Au fil des années, la longueur relative des doigts a été associée à différentes pathologies, dont certaines formes de cancer. On estime que celle-ci est principalement déterminée par les hormones sexuelles auxquelles nous sommes exposés dans l’utérus. Un niveau élevé d’oestrogènes impliquant un index plus long que l’annulaire, et une exposition plus importante à la testostérone le schéma inverse.
Récemment, une étude portant sur 258 étudiants, dont 169 femmes, dont les habitudes en matière d’alcool avaient été évaluées au travers d’un test mis au point par l’OMS, a lié un annulaire plus long que l’index à une consommation plus importante.
« Un tel schéma suggère une implication des hormones sexuelles, telles que la testostérone et l’œstrogène », estime John Manning, chercheur à l’université de Swansea et auteur principal de la nouvelle étude, publiée dans l’American Journal of Human Biology. « Le rapport des doigts (2D:4D : les longueurs relatives du 2e [index] et du 4e [annulaire]) est considéré comme un indice de testostérone précoce (4e doigt plus long) et d’œstrogène (2e doigt plus long). »
Research links longer ring fingers to higher #alcoholConsumption, indicating high prenatal #testosterone exposure. Study by Swansea University and Medical University of Lodz in American Journal of Human Biology. @SwanseaUni https://t.co/A13NaKbi8M https://t.co/Mplu6RUAM8
— Medical Xpress (@medical_xpress) November 26, 2024
« On sait que les patients alcoolodépendants ont des quatrièmes doigts très longs par rapport aux deuxièmes doigts, ce qui suggère une exposition plus élevée à la testostérone par rapport aux œstrogènes avant la naissance », poursuit le chercheur.
Facteurs sociaux et hormonaux
S’il s’agit d’une étude observationnelle, n’établissant pas de lien de cause à effet, elle renforce l’idée que la consommation d’alcool, plus importante chez les hommes, serait à la fois influencée par des facteurs sociaux et hormonaux.
« L’alcool est un problème social et économique majeur », estime Manning. « Il est donc important de comprendre pourquoi sa consommation varie considérablement d’un individu à l’autre. »
En août, une étude avait montré que les singes ivres des Caraïbes agissaient étonnamment comme des humains.
Par Yann Contegat, le
Source: IFL Science
Étiquettes: alcool, hormone, doigt
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