La Grande-Bretagne vient de dévoiler l’un de ses plus impressionnants trésors archéologiques : une collection inédite de pièces d’or datant de l’âge du fer, connue sous le nom de Great Baddow Hoard. Cette trouvaille, qualifiée d’unique par les experts, révèle bien plus qu’un simple amas de richesses anciennes. Elle ouvre une fenêtre sur une époque marquée par les bouleversements politiques, les rivalités tribales et l’ombre grandissante de Rome.
Un témoignage inédit d’une époque clé
Ce trésor, décrit comme « sans précédent », éclaire une période cruciale de l’histoire britannique. À cette époque, les tribus locales ont progressivement abandonné l’importation de monnaies celtiques pour produire leurs propres pièces régionales. Cette transition s’est déroulée dans un contexte historique agité, marqué notamment par la seconde invasion de la Grande-Bretagne menée par Jules César en 54 av. J.-C.
Les experts estiment que la grande quantité de pièces d’or trouvées pourrait être liée à un conflit entre deux tribus voisines, les Trinovantes et les Catuvellauni. Certains suggèrent même que ce magot aurait pu servir à payer un tribut à Jules César.
Selon Claire Willetts, conservatrice du musée de Chelmsford, cette découverte apporte une preuve archéologique directe des tensions décrites par les textes romains. Le lieu de la découverte, situé sur un territoire trinovantien, pourrait également indiquer des déplacements de populations vers l’ouest, en lien avec les troubles provoqués par les campagnes militaires de César.
Great Baddow Hoard – Britain's Largest Iron Age Gold Coin Hoard: A Possible Tribute to Julius Caesar? https://t.co/fieYshyXxk pic.twitter.com/yJt0Et0j5a
— Sarah (@Sarah404BC) May 19, 2025
Une avancée pour l’histoire locale
Jennie Lardge, conseillère municipale de Chelmsford, a souligné l’importance de cette trouvaille pour la région : « Les archives sur Chelmsford à l’âge du fer sont limitées, et le Great Baddow Hoard nous aide à combler certaines lacunes de nos connaissances. » Grâce à une subvention de 250 000 livres sterling du National Lottery Heritage Fund, accompagnée de contributions locales, le musée de Chelmsford a pu acquérir le trésor. Ces fonds permettront également de financer des recherches supplémentaires et des initiatives communautaires autour de cette découverte.
Malgré son importance, la mise au jour de ce trésor a été entachée par des pratiques non conformes. Le détectoriste amateur à l’origine de la découverte n’avait pas obtenu l’autorisation requise pour fouiller sur un terrain privé et n’a pas déclaré sa trouvaille conformément à la loi britannique sur les trésors de 1996.
En conséquence, il a été condamné pour tentative de vol et omission de déclaration, et n’a reçu aucune récompense. Celle-ci a été intégralement attribuée au propriétaire du terrain.

Une opportunité pour la recherche et la mémoire collective
Néanmoins, le Great Baddow Hoard reste une découverte d’importance nationale. Lori Rogerson, responsable des découvertes pour l’Essex, anticipe déjà l’émerveillement du public. Elle imagine les visiteurs s’interrogeant sur l’identité de ceux qui possédaient ces pièces précieuses, sur les raisons de leur enfouissement et sur les circonstances qui ont empêché leur récupération.
Le trésor fera l’objet d’une exposition temporaire à l’été 2026, avant d’être présenté de manière permanente dès le printemps 2027. Ce projet permettra au public de découvrir de près l’un des témoignages les plus saisissants de la Grande-Bretagne antique. Cette collection remarquable promet de révéler davantage sur les dynamiques complexes de l’âge du fer et sur l’influence croissante des Romains dans la région.
Par ailleurs, des chasseurs de métaux découvrent un trésor unique vieux de 2 000 ans.
Par Eric Rafidiarimanana, le
Source: Arkeonews
Étiquettes: trésor, pièces, age du fer
Catégories: Actualités, Histoire