La situation de la Terre est catastrophique, surtout au niveau environnemental. Si des actions sont menées à travers le monde, la communauté scientifique s’inquiète de voir que peu de personnes agissent pour changer les choses. Des milliers de scientifiques se sont réunis afin de rédiger une lettre à l’humanité destinée à changer les choses, mais aussi à mettre en lumière tout ce que la Terre subit. 

LA MISE À JOUR D’UNE LETTRE PASSÉE

Publiée il y a quelques jours, la lettre à l’humanité signée par les scientifiques du monde entier est en réalité la mise à jour d’un précédent avertissement. Celui-ci, rédigé en 1992, avait été envoyé par l’Union of Concerned Scientists et avait réuni pas moins de 1 700 signatures notamment celles de lauréats du Prix Nobel des Sciences de la Terre et de l’Univers. Cet avertissement avait été écrit il y a 25 ans afin de prévenir le monde des dangers qu’il court s’il ne fait rien pour préserver la planète.

Toujours d’actualité aujourd’hui, la nouvelle lettre à l’humanité a cette fois-ci été rédigée par près de 15 000 scientifiques, preuve de la gravité de la situation. Selon eux, cette dernière est bien pire qu’il y a 25 ans car peu d’actions sont menées pour lutter contre ce phénomène qui pourrait engendrer à terme « une vaste misère humaine ».

AVONS-NOUS CHANGÉ QUELQUE CHOSE DEPUIS L’AVERTISSEMENT ORIGINEL ?

En 25 ans, seule la taille du trou dans la couche d’ozone a diminué. S’il s’agit d’un seul geste pour des centaines d’autres ignorés, les scientifiques, ayant rédigé la nouvelle lettre, invitent l’humanité à l’utiliser comme exemple. Le cas du trou de la couche d’ozone prouve qu’agir permet de lutter contre des changements qui pourraient bientôt être irréversibles. Un fait d’autant plus marquant que toutes les autres menaces évoquées dans la lettre de 1992 ont empiré.

Pour la lettre de 2017, les chercheurs se sont appuyés sur de nombreuses données collectées par des ONG, des chercheurs et même des organismes gouvernementaux afin de révéler l’ampleur des dégâts causés en 25 ans. Entre 1992 et 2017, tous ont pu constater que l’environnement est la principale victime de l’Homme.

La quantité d’eau douce disponible par habitant dans le monde a diminué de 26 %. Près de 300 millions d’acres de forêt ont été perdus et le nombre d’espèces animales a diminué de 29 %

Les émissions mondiales de carbone et les températures moyennes ont montré des augmentations significatives continues alors que dans le même temps, la population humaine a augmenté de 35 %. La lettre fait donc office de signal d’alarme, nous rappelant qu’il faut agir vite.

QUELS SONT LES NOUVEAUX RISQUES ET COMMENT Y REMÉDIER ?

Une foule de calamités environnementales pourraient survenir si nous ne faisons rien. Parmi les pistes évoquées, on trouve les changements climatiques catastrophiques, la déforestation, l’extinction massive des espèces, les « zones mortes » océaniques et le manque d’accès à l’eau douce. Cette lettre fait office de « deuxième avis » selon le célèbre écologiste américain William Ripple, de l’Oregon State University.

Il y a des causes d’espoir, suggère la lettre. Mais l’humanité n’en fait pas assez pour en tirer le meilleur parti et bientôt elle ne pourra pas inverser son destin. Si des progrès ont été réalisés, par exemple dans la réduction des substances chimiques utilisées et la volonté d’utiliser les énergies renouvelables, les scientifiques espèrent que l’Homme va agir davantage et que « ce document suscitera un vaste débat public sur l’environnement et le climat mondial ».

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