Alors que les prix de l’énergie solaire ne cessent de chuter, chercheurs et ingénieurs travaillent à des solutions pour favoriser la production d’énergie solaire domestique. Une équipe de l’Université de Newcastle en Australie vient de mettre au point un modèle de tuiles imprimables qui pourrait généraliser l’usage des toits solaires sur les maisons. Aussi révolutionnaires que soient les tuiles Tesla, Elon Musk aurait-il du souci à se faire ?

 

L’énergie solaire dans le monde

Nombreux sont les pays qui considèrent aujourd’hui la transition énergétique comme un enjeu fondamental pour l’avenir de la planète et des sociétés humaines. Si la Chine, les États-Unis et le Japon sont les trois plus gros producteurs d’énergie solaire, l’Australie s’impose également comme un leader en la matière.

L’ensoleillement dont fait l’objet le pays lui permet de produire de grandes quantités d’énergie solaire. L’an dernier, environ 6 500 batteries solaires ont été installées dans les maisons et ce nombre pourrait tripler en 2017. Malheureusement, malgré le développement des panneaux photovoltaïques pour des usages domestiques, économiques et commerciaux, de nombreux particuliers trouvent encore ce genre de dispositifs trop coûteux.

Pourtant les prix de l’énergie solaire ont baissé de 58 % en 5 ans partout dans le monde et pourraient bien chuter de 40 à 70 % d’ici à 2040. Afin de tirer profit de cette énergie peu coûteuse et indispensable à la transition énergétique, des chercheurs de l’Université de Newcastle en Australie ont décidé de travailler sur un nouveau modèle de tuiles solaires.

 

Un pas de plus vers la démocratisation de l’énergie solaire domestique

Les capteurs solaires traditionnels des panneaux photovoltaïques sont larges, lourds, encastrés dans le verre et souvent trop chers pour un bon nombre de familles. Cependant, Paul Dastoor et son équipe de l’Université de Newcastle, viennent d’inventer un concept novateur : les tuiles solaires imprimables ! Imprimées sur un film plastique de moins de 0,1 millimètre d’épaisseur, elles sont particulièrement fines et faciles à produire comme à utiliser.

Comme l’explique Paul Dastoor, la rapidité avec laquelle il est possible d’imprimer les tuiles pourrait faciliter leur production en grande quantité pour les maisons. Surtout, leur faible coût est particulièrement intéressant pour les particuliers, réticents à investir dans les panneaux photovoltaïques. Pour l’équipe de Newcastle, les tuiles solaires imprimables pourraient contribuer à généraliser l’usage de l’énergie solaire domestique.

 

Quelle concurrence pour les tuiles Tesla ?

Alors qu’Elon Musk vient d’annoncer la mise en vente en pré-commande des toits solaires Tesla, les tuiles imprimables des chercheurs de Newcastle pourraient-elles faire de l’ombre au n°1 actuel de l’innovation énergétique et spatiale ? En terme de prix peut-être. Si Elon Musk a promis que ses toits solaires ne seraient pas plus chers que des toits classiques, la tuile Tesla revient tout de même à environ 235 dollars soit à peu près 210 euros. Or, les tuiles imprimables pourraient être vendues à moins de 7,42 dollars par tuile soit environ 6,64 euros…

Bien sûr, les tuiles Tesla constituent un dispositif de qualité particulièrement résistant et garanti à vie, comme l’a rappelé récemment Elon Musk. Bien que les chercheurs de Newcastle soient encore en train de tester leur prototype en conditions réelles, elles pourraient à l’avenir alimenter un nouveau marché de toits solaires aux côtés de Tesla.

D’après le National Renewable Energy Laboratory, si tous les toits américains disposaient des tuiles Tesla, 25 % des besoins du pays en énergie pourraient être assurés. Les tuiles solaires, quelles qu’elles soient, ont donc un véritable rôle à jouer dans la transition énergétique.

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