Les lions d’Afrique ont été exterminés sur plus de la moitié de leurs pays d’origine. Les experts pensent que la population sauvage compte actuellement 20 000 animaux, ce qui représente un déclin de 40 % sur les dernières décennies. Alors qu’est-ce qui est fait pour ralentir cette tendance ?

La plus grande population léonine subsistant aujourd’hui est en Afrique de l’Ouest, dans la réserve de Selous Game, le parc national de Ruaha et le Serengeti. Ces régions dénombrent chacune 1 000 à 4 000 animaux. L’Afrique du Sud abrite 2 000 de ces félins et plus sont présents dans les zones d’Afrique australe comme l’Okavango et la province du Limpopo.

Bas-relief représentant un lion lors de la chasse aux lions en Assyrie, VIIème siècle avant J.-C.
Bas-relief représentant un lion lors de la chasse aux lions en Assyrie, VIIe siècle avant J.-C.

Il fut un temps où il y avait des lions dans le nord de l’Afrique, mais beaucoup d’entre eux ont été capturés lors de l’âge d’or de l’Empire romain. Les autres ont vu leurs derniers jours dans les montagnes de l’Atlas au début du XXe siècle. Aujourd’hui les seuls lions existant en dehors de l’Afrique subsaharienne, sont les quelques centaines demeurant en Inde, dans la forêt de Gir.

En Afrique, ces animaux disparaissent parce que l’expansion des humains réduit leur habitat et la disponibilité de leurs proies. Les félins finissant par s’attaquer au bétail, la population humaine réplique en leur tirant dessus ou en les empoisonnant. Les braconniers tuent les lions pour leur viande ou leurs os, communément utilisés dans les remèdes asiatiques de la même façon que les cornes de rhinocéros. Enfin, les pièges posés pour d’autres animaux blessent voire tuent aussi les lions.

Un lionceau via Shutterstock
Un lionceau via Shutterstock

 

Beaucoup d’initiatives visent à inverser le déclin de cette population sauvage. Le projet Leonardo est la signature du programme Lion de Panthera, une organisation basée à New York qui veut sauver les grands félins du monde. D’après le Dr Paul Funston, directeur du programme, le projet Leonardo a fait ses preuves, atténuant le conflit homme-lion, aidant les administrations locales à combattre la chasse illégale, endiguant le commerce aveugle de la viande et gérant la chasse légale.

Le renforcement de la loi va déterminer le futur des félins. Le braconnage est en augmentation. Depuis le ralentissement de la vente au marché noir des membres de tigres en Asie, la demande en peau et os de lions est en augmentation. Panthera et une organisation partenaire (WildAid) ont commencé une campagne internationale qui a pour but de réduire cette demande à sa source.

Logo de l'organisation Panthera
Logo de l’organisation Panthera

D’autres projets aident à protéger les lions, guépards et léopards localement, mais aussi les hyènes et les chiens sauvages africains : le Carnivore Project de Ruaha, l’Organisation de recherche pour la préservation du prédateur africain au Botswana, les Gardiens des Lions au Kenya et bien d’autres encore… Les fonds levés par les zoos et les organisations de sauvegarde apportent un support inestimable à ces initiatives.

Deux lions africains
Deux lions africains

Des associations accréditées par l’Association des zoos et des aquariums (Association of Zoos and Aquariums (AZA)) maintiennent une population pérenne de lions, avec des programmes de reproductions agencés avec précaution. Elles se débarrassent du besoin de sortir les animaux de leur environnement naturel. En effet, il n’est pas possible d’envisager les savanes africaines sans leurs monarques ! Le secours des zoos aux organisations de préservation est indispensable pour le maintien des lions d’Afrique à l’état sauvage.

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