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Finalement, on ne vit pas si longtemps dans les « zones bleues »

Cinq régions sur la planète détiendraient la clé pour vivre au-delà de 100 ans mais ce n'est pas si simple

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— Viktor Gladkov / Shutterstock.com

Il existe certaines régions où les gens semblent vivre beaucoup plus longtemps et en bien meilleure santé que partout ailleurs dans le monde. Appelées « les zones bleues », ces régions sont devenues des exemples à suivre en matière de style de vie. Cependant, il se pourrait que ce ne soit qu’un mythe.

Les zones bleues, qu’est-ce que c’est ?

Le terme « zone bleue » est utilisé pour décrire certaines régions du monde où les gens vivent plus longtemps et en meilleure santé que la moyenne. Ces zones sont également définies comme une zone géographique limitée et homogène dans laquelle la population partage le même mode de vie et le même environnement. Actuellement, cinq régions du monde sont considérées comme étant des « zones bleues », à savoir la Sardaigne en Italie, Okinawa au Japon, la péninsule de Nicoya au Costa Rica, Icarie en Grèce et Loma Linda en Californie, aux États-Unis.

Depuis l’introduction du concept de « zone bleue » au début des années 2000, diverses études ont été menées afin de déterminer quel est le secret de la longévité dans ces régions. Dans l’ensemble, il a été conclu que les habitants des zones bleues sont en si bonne santé grâce à un régime alimentaire riche en fruits et légumes, à un apport calorique modéré, à une faible consommation d’alcool et de tabac, à des activités physiques naturellement intégrées à la vie quotidienne et à des liens sociaux sains et forts. Certains désignent ces habitudes comme étant le mode de vie méditerranéen.

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— Studio Romantic / Shutterstock.com

Les zones bleues ne seraient finalement qu’un mythe ?

Cependant, s’il est indéniable que le mode de vie méditerranéen peut avoir de nombreux avantages pour la santé, il n’y a pas vraiment de preuves scientifiques qui indiquent que les zones bleues détiennent effectivement le secret ultime de la longévité humaine. Il est important de savoir que les données issues des observations des zones bleues ne suffisent généralement pas à établir des déclarations scientifiquement fiables sur le sujet. Et d’après Saul Newman, chercheur à l’University College de Londres, si l’on a tant de mal à trouver ces preuves, c’est tout simplement parce qu’elles n’existent pas.

En effet, d’après ce spécialiste en théories politiques, les zones bleues ne sont en réalité qu’un sous-produit de données erronées, et ce, malgré leur grande popularité dans les médias, les divertissements et la presse. Il a conclu que les tendances concernant les personnes extrêmement âgées et les supercentenaires (personnes de 110 ans ou plus) dans les zones bleues sont probablement le résultat d’une mauvaise tenue des registres de naissance et de décès, d’erreurs administratives et de fraudes aux retraites.

Pour étayer cette affirmation, Saul Newman a notamment évoqué le cas de la Sardaigne, la première région du monde à avoir été désignée comme étant une zone bleue. D’après le classement de l’Union européenne et d’autres sources statistiques, la Sardaigne ne figure même pas dans le top 10 des villes européennes en matière de longévité. Notons que pour ses recherches sur les zones bleues, Saul Newman a analysé des données démographiques des Nations unies recueillies entre 1970 et 2021 dans 234 juridictions différentes. Par ailleurs, le sang des personnes ayant une longévité exceptionnelle présente des différences.

Par Gabrielle Andriamanjatoson, le

Source: Independent

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