De nos jours, nous parlons beaucoup de résilience. Mais dans la mesure où c’est essentiellement considéré comme étant un phénomène psychologique, nombreux sont ceux qui pense que cela n’a pas vraiment d’influence sur la santé physique. Pourtant, une étude a montré que la résilience mentale peut bel et bien réduire le risque de décès des gens.
La résilience : de quoi s’agit-il ?
Pour faire simple, la résilience est la capacité à faire face aux échecs et aux erreurs de la vie et à s’en remettre. Une personne résiliente est ainsi une personne qui possède de solides capacités d’adaptation et qui est capable de mobiliser les ressources dont elle dispose, de demander de l’aide en cas de besoin et de trouver des moyens qui lui permettent de gérer les situations potentiellement difficiles auxquelles elle est confrontée. Depuis toujours, la résilience est considérée comme étant l’un des meilleurs moyens pour protéger la santé mentale, comme la dépression et l’anxiété.
La question est de savoir si, concrètement, la résilience mentale peut également avoir un impact significatif sur la santé physique. D’après une étude réalisée par les chercheurs de l’université Sun Yat-sen, en Chine, et de l’Institut Karolinska, en Suisse, la réponse est « oui ». En effet, d’après les résultats de l’étude publiée dans la revue BMJ Mental Health, la capacité à faire face et à s’adapter aux circonstances et aux événements difficiles de la vie à un âge avancé est liée à un risque de décès plus faible.
La résilience est un facteur clé de la longévité
Pour aboutir à cette conclusion, les chercheurs ont analysé des données récoltées auprès de 10 000 individus âgés de 50 ans et plus. Les chercheurs ont procédé à une mesure du niveau de résilience psychologique des participants à l’aide d’un score simplifié qui allait de 0 à 12, les scores les plus élevés indiquant une plus grande résilience. Ce score a été établi en se basant sur des qualités associées à la résilience mentale, telles que la persévérance, le calme, le sens du devoir, l’autonomie et la reconnaissance du fait que certaines expériences doivent être affrontées seul.
Des modèles mathématiques ont ensuite été utilisés pour quantifier l’association entre la résilience et la mortalité. Les modèles ont pris en compte des ajustements pour inclure des facteurs démographiques, des facteurs liés aux problèmes de santé et des facteurs liés au mode de vie. Notons que les participants ont été divisés en quatre groupes en fonction de leurs scores de résilience. Les résultats des analyses ont montré que ceux qui avaient une résilience plus élevée avaient des taux de survie significativement meilleurs.
Plus précisément, les individus se situant dans le quartile le plus élevé en matière de scores de résilience avaient un risque de décès toutes causes confondues inférieur de 53 % par rapport à ceux se situant dans le quartile le plus bas. Il s’agit d’une différence substantielle qui met en évidence le potentiel salvateur de la ténacité mentale. Il est intéressant de savoir que les résultats de l’étude suggèrent également que la résilience mentale est un processus actif influencé par divers facteurs, notamment le sexe, les hormones et les gènes régulant la réponse du corps au stress. Cette capacité évoluerait et varierait selon les périodes du cycle de vie, ont indiqué les chercheurs. Par ailleurs, une étude menée sur 85 ans révèle ce qui nous rend le plus heureux.
Par Gabrielle Andriamanjatoson, le
Source: Science Focus
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