
Au coeur de l’Amazonie brésilienne, la chute d’un arbre a révélé des trésors archéologiques inattendus : plusieurs urnes funéraires préhispaniques, dans certains cas massives, renfermant des restes humains et animaux.
Artefacts funéraires
Enterrés à une quarantaine de centimètres de profondeur seulement, ces sept récipients étaient dépourvus de couvercle, suggérant qu’ils aient été scellés avec des matériaux organiques s’étant depuis décomposés. En les ouvrant, les chercheurs ont découvert des os humains ainsi que des restes de poissons et de tortues.
À ce stade, l’identité de la culture amazonienne ancienne en étant à l’origine demeure mystérieuse, mais l’analyse initiale de ces artefacts en céramique a révélé l’utilisation de différentes techniques ancestrales documentées dans cette partie de l’Amérique du Sud, suggérant une société multiculturelle perdue.
Selon l’équipe archéologique, l’utilisation d’une argile verte particulière, précédemment documentée sur une poignée de sites de la région de Médio Solimões, la lierait potentiellement à la culture précolombienne Marajoara. Ayant prospéré à l’embouchure du fleuve Amazone entre le Ve et le XIVe siècle de notre ère, celle-ci est principalement connue à travers un ensemble de céramiques polychromes, dont des urnes funéraires richement décorées, qui étaient également enterrées.
Queda de árvore revela urnas funerárias com ossos humanos de milhares de anos no Amazonas https://t.co/LiId0PJSGN #g1 pic.twitter.com/BlfgsYJWxw
— g1 (@g1) June 15, 2025
Îles artificielles
Les dernières découvertes sont intervenues près du lac Cochila, connu pour abriter une série d’îles artificielles créées par des communautés indigènes il y a des siècles, voire peut-être des millénaires.
« Elles étaient constituées de matériaux provenant d’autres zones, mélangés intentionnellement à des fragments de céramique afin de les consolider », explique l’archéologue Márcio Amaral. « Il ‘agissait d’une technique d’ingénierie autochtone très sophistiquée, indiquant une gestion minutieuse des terres et une densité de population autrefois importante. »
Les urnes, qui ont été excavées avec l’aide des habitants du village de São Lázaro do Arumandubinha, ont été transportées par canoë jusqu’à la ville de Tefé, où elles font actuellement l’objet d’une analyse plus approfondie visant à éclairer leurs origines.
L’année dernière, un vaste réseau de cités perdues vieilles de 2 500 ans avait été découvert en Amazonie.
Par Yann Contegat, le
Source: IFL Science
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