Les dernières données satellitaires indiquent que la taille du trou dans la couche d’ozone au-dessus de l’Antarctique continue à diminuer. Elle devrait retrouver ses niveaux d’avant 1980 au cours des prochaines décennies.
Rétablissement global
Située dans la stratosphère à une altitude comprise entre 15 et 30 kilomètres, la couche d’ozone doit son nom aux concentrations élevées de ce gaz, qui agissent comme un bouclier pour la vie terrestre en absorbant une grande partie du rayonnement solaire ultraviolet nocif. Au cours des années 1970 et 1980, l’apparition d’un trou béant dans cette dernière avait été étroitement liée à l’utilisation généralisée des chlorofluorocarbones (CFC) dans les aérosols, les solvants et les réfrigérants.
À l’occasion du 37e anniversaire du protocole de Montréal, ratifié en 1987 par l’ensemble des pays membres des Nations unies et interdisant les CFC, l’Organisation météorologique mondiale a fait le point sur son évolution. Et les nouvelles sont plutôt bonnes.
Basées sur les données du programme Copernicus de l’Union européenne, les dernières projections prévoient que la couche d’ozone retrouve ses niveaux d’avant 1980 d’ici 2066 en Antarctique, 2045 en Arctique et 2040 dans le reste du monde.
« La couche d’ozone, autrefois malade, est sur la voie de la guérison », s’est réjoui António Guterres, secrétaire général des Nations unies. « Quand les pays font preuve de détermination politique et œuvrent en faveur du bien commun, il est possible de faire changer les choses. »
Deux vagues de réchauffement stratosphérique enregistrées cette année en Antarctique
Au-dessus de l’Antactique, le trou de la couche d’ozone apparaît en août et atteint sa circonférence maximale autour d’octobre, avant de se résorber à la fin du mois de novembre. En raison des perturbations du vortex polaire causées par deux vagues de réchauffement stratosphérique intense cet été, il s’avère relativement petit pour cette période de l’année.
Comme le rappelle Laurence Rouil, directrice du service de Surveillance de l’atmosphère Copernicus, si de nombreux facteurs directs et indirects, tels que l’activité volcanique et le changement climatique, jouent un rôle dans la formation du trou d’ozone antarctique, aucun d’entre eux n’a autant d’impact que les substances anthropiques qui l’appauvrissent.
« Le protocole de Montréal et les amendements ultérieurs ont créé suffisamment d’espace pour que la couche d’ozone commence à se rétablir, et nous pouvons nous attendre à ce que d’autres signes de rétablissement soient visibles au cours des quarante prochaines années », souligne-t-elle. « Cela montre que l’humanité est capable, grâce à la coopération internationale et à des décisions fondées sur la science, de transformer notre impact sur l’atmosphère de la planète. »
Par Yann Contegat, le
Source: IFL Science
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