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Des chercheurs suisses dévoilent une méthode simple pour recycler un plastique problématique

Elle se révèle également beaucoup moins énergivore

plexiglas

Bien qu’il soit techniquement possible de recycler le plexiglas, les procédés actuels s’avèrent complexes et peu efficaces. Des chercheurs suisses ont dévoilé une approche simple capable de le décomposer efficacement.

Coriace plexiglas

Le plexiglas (polyméthacrylate de méthyle) se compose de longues chaînes polymères, constituées de molécules monomères étroitement liées entre elles. En raison de leur nature remarquablement uniforme et robuste, la principale approche actuellement utilisée consiste à chauffer ce matériau à des températures d’au moins 400 °C dans un environnement anoxique (absence d’oxygène) pour les briser.

Remarquablement énergivore, ce procédé implique également le traitement des monomères récupérés, rendant de tels procédés difficilement envisageables pour le recyclage à grande échelle de ce type de plastique.

Une autre possibilité explorée consiste à fixer des monomères à l’extrémité de longues chaînes de polymères, qui vont entraîner leur rupture lorsqu’ils sont chauffés à une certaine température. Si cette technique permet de récupérer jusqu’à 90 % des monomères les composant, la production de ce type de plexiglas nécessite des machines spécifiques, et la présence d’additifs (colorants…) a tendance à affecter l’efficacité de la dépolymérisation.

Une alternative prometteuse

Présentée dans la revue Science, l’alternative prometteuse imaginée par Athina Anastasaki et ses collègues de l’ETH Zurich consiste à ajouter un solvant dichlorobenzène chloré à du plexiglas préalablement broyé, puis à chauffer le mélange à une température comprise entre 90 et 150 ºC et l’exposer à une lumière ultraviolette. Celle-ci provoque la libération d’un radical chlore, permettant la rupture complète des chaînes de polymères.

Tous les monomères libérés peuvent ensuite être purifiés à l’aide de « processus de distillation simple », et être réutilisés pour produire un nouveau plexiglas. Pour ne rien gâcher, des pourcentages remarquablement élevés de ces molécules (entre 94 et 98 %) peuvent être récupérés lorsque le matériau d’origine présente d’importantes concentrations d’additifs.

Pour l’équipe, la prochaine étape consistera à remplacer directement le solvant utilisé par un radical chlore.

En 2023, des chercheurs de Berkeley avaient dévoilé un plastique recyclable à l’infini.

Par Yann Contegat, le

Source: New Atlas

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