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Une femme enceinte arrêtée à tort à cause de la reconnaissance faciale aux États-Unis

Arrêtée pour un crime qu’elle n’a pas commis, Porcha Woodruff a passé onze heures au commissariat alors qu’elle était innocente

reconnaissance faciale
— Trismegist san / Shutterstock.com

L’essor de la reconnaissance faciale soulève des préoccupations majeures concernant son impact sur les droits civils et la justesse des enquêtes policières. Un exemple saisissant est celui de Porcha Woodruff, une femme enceinte injustement arrêtée à cause d’une identification erronée par un logiciel de reconnaissance faciale. Cet incident met en lumière les défaillances potentielles de cette technologie et pose des questions cruciales sur son utilisation au sein des forces de l’ordre.

La tragique mésaventure de Porcha Woodruff n’est pas un cas isolé. Selon le New York Times, à Detroit, trois actions en justice ont été intentées à la suite d’arrestations injustifiées fondées sur l’utilisation de la reconnaissance faciale alimentée par l’intelligence artificielle. Le cas de Mme Woodruff est le sixième rapporté depuis l’adoption croissante de cette technologie par les forces de l’ordre aux États-Unis.

Phil Mayor, avocat principal de l’Union américaine pour les libertés civiles du Michigan, a déclaré au NYT : « Une technologie de mauvaise qualité engendre des enquêtes de mauvaise qualité, et les affirmations de la police concernant la rigueur de leurs enquêtes sonnent creux. »

Tout a commencé avec le signalement d’un vol à main armée dans une station-service, où un homme avait été braqué et sa voiture volée, selon des documents judiciaires. Les policiers ont basé leur accusation sur un logiciel de reconnaissance faciale fourni par la société DataWorks Plus. Ce logiciel a comparé les images de vidéosurveillance à une base de données de photos d’identité. 

Le logiciel a produit le nom de Woodruff comme suspect potentiel, et la victime l’a désignée parmi six femmes dans une séance d’identification photographique. Cependant, il est important de noter que la photo de Mme Woodruff utilisée dans cette sélection avait huit ans. Les charges retenues contre elle ont ultérieurement été abandonnées.

Le cas de Porcha Woodruff souligne les lacunes de la reconnaissance faciale et exhorte à une réévaluation minutieuse de son utilisation par les forces de l’ordre. Les poursuites légales engagées contre Detroit exposent le coût potentiellement élevé des erreurs judiciaires et des réparations pour les innocents injustement touchés. Face à cette réalité, il est impératif de réexaminer les choix technologiques et les protocoles opérationnels afin de garantir une justice équitable et de prévenir de futures tragédies similaires.

Et vous, êtes-vous pour ou contre la démocratisation de la reconnaissance faciale en France ?

Par Eric Rafidiarimanana, le

Source: Futurism

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