Situé à 40 années-lumières de la Terre, le système TRAPPIST-1 pourrait bien contenir des planètes plus riches en eau que la Terre. De quoi relancer la conquête de l’espace et, peut-être, sa colonisation.

5 planètes contiendraient beaucoup d’eau

C’est en 2015 qu’une étoile naine rouge, située à seulement 40 années-lumière de la Terre, a été découverte par le télescope belge TRAPPIST. Autour d’elle gravitent pas moins de 7 planètes rocheuses, dont la masse est comparable à celle de la Terre. Devant cette similarité évidente, les chercheurs ont mené toutes sortes d’études et d’observations, jusqu’à arriver à l’estimation suivante : ces sept nouveaux mondes pourraient bien être riches en eau.

« Nous en savons maintenant plus sur TRAPPIST-1 que sur tout autre système planétaire en dehors de notre propre système », a déclaré Sean Carey, directeur du Spitzer Science Center de Caltech. Martin Turber, chercheur au Laboratoire de météorologie dynamique et à l’origine d’une étude publiée sur le site de l’Observatoire européen austral (ESO), indique quant à lui : « Nous disposons désormais de suffisamment de données sur 5 des 7 planètes pour pouvoir affirmer que leur composition doit contenir de l’eau en quantité importante. » Et ce, jusqu’à 5 % de leur masse ! En comparaison avec la Terre, dont l’eau ne représente que 0,023 % de sa masse, cela signifierait que ces planètes pourraient disposer jusqu’à 250 fois plus d’eau que notre planète bleue…

TRAPPIST-1, un système de 7 planètes rocheuses

À l’origine de cette découverte ? Une équipe d’une vingtaine de chercheurs internationaux qui ont observé le système depuis de nombreux télescopes terrestres et spatiaux (dont Kepler, Hubble et Spitzer).

Selon les scientifiques, la fine atmosphère des planètes les plus proches (TRAPPIST b et c) pourrait contenir de la vapeur d’eau. Les planètes d, e, f et g, quant à elles, sont susceptibles d’accueillir de l’eau liquide. Une très bonne nouvelle pour le développement de la vie sur ces planètes.

Parmi ces quatre dernières planètes, les chercheurs pensaient que trois d’entre elles présentaient une atmosphère riche en hydrogène : hypothèse réfutée par le télescope Hubble et Julien de Wit, l’un des auteurs principaux de l’étude, qui affirme que « rassemblés, les résultats de nos recherches confirment la nature terrestre et l’habitabilité potentielle des planètes du système ».

La planète h, la plus éloignée de l’étoile naine, pourrait être recouverte d’une couche de glace. Enfin, les planètes d et e sont plus mystérieuses pour les scientifiques : si la première semble la moins massive de toutes (seulement 30 % de la masse de la Terre), personne ne sait encore ce qu’elle pourrait abriter. Glace, océan, lourde atmosphère ? Des questions auxquelles la communauté scientifique devra répondre. De son côté, la planète e est celle qui ressemble le plus à la Terre. Elle est moins massive, mais présenterait un noyau de fer dense.

Seulement des estimations

Pour l’instant, rien n’est certain. Du fait que ce ne sont que des estimations faites à partir des moyens d’aujourd’hui, les scientifiques devront attendre l’apparition du télescope spatial James-Webb en 2019, supposé très puissant, pour confirmer tous ces dires.

Les savants calculs des scientifiques ne portent que sur la masse et la densité des planètes. Aucune observation directe n’a malheureusement été effectuée. Le nouveau télescope spatial aura donc la lourde tâche de caractériser les atmosphères de ce système extrêmement compact, dont les planètes sont très proches les unes des autres. Il pourra ainsi découvrir les éléments chimiques de ces mondes potentiellement habitables, du carbone au méthane en passant par l’oxygène… et confirmer ou non la présence d’eau sur ces planètes.

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