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Manger de la viande fait de vous un meurtrier, mais comment expliquer votre manque de culpabilité ?

L’humanité consomme d’autres espèces sans se soucier de leur bien-être, quitte à industrialiser outrageusement leur production

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— Michelangelus / Shutterstock.com

De nos jours, de plus en plus de gens décident d’adopter un régime sans viande, et la principale raison à cela est l’opposition à la maltraitance animale. D’un autre côté, encore plus de gens affirment soutenir cette cause tout en continuant à consommer de la viande. C’est ce qu’on appelle le « paradoxe de la viande » et c’est un thème complexe de la psychologie humaine.

Pollution et maltraitance animale, les réalités de l’élevage

C’est un fait qu’on ne peut nier, l’industrie de la production de viande est l’un des domaines d’activité les plus polluants au monde. En fait, l’élevage à lui seul représente environ 14 % de toutes les émissions de gaz à effet de serre générées par les humains. Mais c’est loin d’être le seul reproche à l’encontre de ce secteur. L’une des plus grandes critiques dans cette sphère est la maltraitance animale. Malheureusement, dans la majorité des cas, les conditions de vie des animaux destinés à l’abattage sont vraiment médiocres.

Pour assurer une production de masse et de meilleurs profits, de nombreux éleveurs n’hésitent pas à faire vivre un véritable calvaire aux animaux. C’est notamment l’une des raisons pour lesquelles de plus en plus de gens décident d’opter pour un régime alimentaire sans viande. Quoi qu’il en soit, force est de constater que, de manière générale, le nombre de personnes qui consomment de la viande est beaucoup plus élevé que le nombre de personnes qui n’en consomment pas. Parmi les mangeurs de viande, nombreux sont ceux qui déclarent soutenir la cause du bien-être animal.

Mais peut-on vraiment être contre la maltraitance animale tout en continuant à manger de la viande ? C’est dans cette question que réside le « paradoxe de la viande », la psychologie de la consommation de viande. Plus précisément, il s’agit de l’incohérence psychologique qui entoure l’incompatibilité entre les convictions morales des consommateurs de viande qui affirment aimer les animaux et leurs habitudes de consommation. Autrement dit, il s’agit d’une forme de dissonance cognitive, un conflit intérieur qui oppose nos propres valeurs, nos pensées et nos actions.

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― Simon Mayer / Shutterstock.com

Un bel exemple de l’hypocrisie humaine

Pour ce qui est du paradoxe de la viande, cette dissonance cognitive peut facilement perdurer en raison du désengagement moral avec lequel les individus sont conditionnés vis-à-vis de la consommation de viande. Ce désengagement est alimenté par une vaste panoplie de manipulation qui, d’un côté, dissocie l’animal de la viande, et de l’autre reclasse les animaux comme étant ou non consommables. Mais le fait est finalement que la viande proviendra toujours d’un animal qui a été sacrifié à cet effet, et c’est une réalité à laquelle il faut se confronter.

Sur le plan psychologique, le paradoxe de la viande est ainsi un très bon exemple de la manière dont les humains arrivent à trouver de nombreuses excuses pour justifier des actions qu’ils savent pertinemment être contraires à la morale et au bon sens. Bien que cela ne soit pas forcément volontaire, on ne peut certainement pas dire que cette hypocrisie soit une bonne chose, et cela peut être très inconfortable pour ceux qui aiment réellement les animaux, mais qui aiment aussi manger de la viande. Dans ce cas, deux choix s’imposent : choisir d’arrêter de manger de la viande, ou choisir d’être honnête avec soi-même et de prendre de meilleures décisions pour favoriser le bien-être animal.

Par ailleurs, voici 10 faits alarmants qui montrent combien les animaux souffrent pour assouvir nos envies.

Par Gabrielle Andriamanjatoson, le

Source: IFL Science

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  • Sauf que l ‘assassinat d’un animal ca n’existe tout simplement pas , le meurtre et sa punition ont étés inventés par l ‘humanité pour pouvoir vivre en société , hors ce contexte ca n’existe tout simplement pas !
    Allez , pour fêter la bêtise de cet article je vais souper d’une entrecôte !
    Bien entendu toute douleur non nécessaire a l ‘élevage doit être sévèrement punie et d’ailleurs vous mélangez tout ,maltraiter n’est pas tuer !

  • Mettre le bétail dans un enclos pour les amener oú leur « patron » le veux, est-ce pire que mettre les hommes et femmes en usine à la chaîne et payés au minimum obligatoire, n’est ce pas aussi une maltraitance, vous allez pas dire : j’arrête le travail c’est une honte.