La rentrée 2019-2020 sera synonyme de petits-déjeuners gratuits pour certains écoliers. La ministre de la santé vient d’annoncer cette mesure qui devrait concerner près de 100 000 enfants. Une action déjà en place dans certaines grandes villes mais qui va s’étendre à l’ensemble du pays.

UN PETIT-DÉJEUNER PAYÉ PAR L’ETAT ?

Pour ces petits-déjeuners, les parents n’auront rien à débourser. En effet, c’est l’État qui se chargera de la gestion de ces repas. Afin de les financer, une enveloppe de 6 millions d’euros sera débloquée d’ici septembre prochain. Cependant, les ministres de l’Éducation et de la Santé ont déjà annoncé que le montant annuel passerait à 12 millions d’euros et ce dès 2020. Malgré cette somme, le contenu exact de ces petits-déjeuners n’est pas encore connu.

Les ministres assurent toutefois qu’ils répondront à des critères très précis. Ils seront « équilibrés et de qualité » , « servis dans le respect des règles de sécurité et d’hygiène alimentaire », «ouverts à tous les enfants » et « accompagnés d’une action d’éducation à l’alimentation ». Dans certaine académies proposant déjà le petit-déjeuner, on trouve par exemple un jus de fruits, des tartines, du beurre et de la confiture.

QUI AURA DROIT À CE PETIT-DÉJEUNER ?

Si le petit-déjeuner offert va s’inviter dans de nombreuses écoles françaises, tous les élèves ne pourront pas en bénéficier. Tout d’abord, les établissements qui le proposeront devront se trouver dans des zones spécifiques.

Ces zones en question sont les REP (réseau d’éducation prioritaire) et les zones rurales où « le besoin social est identifié ». L’objectif final est de proposer ce petit déjeuner dans tous les territoires prioritaires.

De nombreux écoliers ne bénéficient pas d’un petit déjeuner chaque matin

UNE INITIATIVE DU PLAN PAUVRETÉ

Le petit-déjeuner est le repas le plus important de la journée, en particulier pour des enfants en pleine croissance. Cependant, les enfants de milieux défavorisés n’ont pas la chance, le temps ou les moyens d’en profiter chaque matin.

Une étude réalisée en 2015 par le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie rapporte que 25 % des enfants de 3 à 11 ans ne mangent pas le matin.

Avec cette mesure qui a déjà été proposée par le passé, le gouvernement veut lutter contre cette forme d’inégalité intégrée au plan pauvreté. Elle est déjà testée dans 8 académies différentes et grâce à elle, les enfants sont plus concentrés et tiennent mieux jusqu’au repas de midi.

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