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La découverte de 270 000 perles dans une tombe dévoile le prestige des femmes de l’âge du cuivre

Le site de Tholos de Montelirio continue de livrer d'incroyables secrets

Perles
© David W. Wheatley / Courtesy of Research Group ATLAS, University of Seville

Depuis la nuit des temps, les bijoux, les pierres précieuses et les autres gemmes sont utilisés pour des raisons esthétiques, mais aussi pour symboliser le statut, le pouvoir et l’affiliation culturelle et spirituelle. Les bijoux sont particulièrement populaires auprès des femmes, et c’est une fois de plus démontré par la découverte de la plus grande réserve de perles au monde dans une tombe en Espagne.

Une réserve de perles qui vaut son pesant d’or

Depuis des millénaires, les perles ont été utilisées dans toutes les cultures et les civilisations pour symboliser la pureté, la richesse et la sagesse. L’histoire des perles est riche et variée, reflétant leur importance et leur valeur dans les sociétés des temps anciens. En effet, les perles apparaissent régulièrement dans les archives archéologiques et historiques, qu’elles soient utilisées comme forme d’ornementation, de monnaie ou d’échange social. Mais cette récente découverte archéologique impliquant des perles est quelque peu spéciale.

Une équipe d’archéologues, d’historiens et d’experts préhistoriques de plusieurs institutions espagnoles a confirmé la découverte de la plus grande collection de perles trouvée dans une seule sépulture dans le sud-ouest de l’Espagne. D’après le rapport de la découverte publié dans la revue Science Advances, les chercheurs ont estimé que la collection contenait 270 769 perles (pour un poids d’environ 15 kilogrammes) en forme de disque fabriquées principalement à partir de coquillages marins, principalement de la famille des Pectinidae et des Cardiidae, des mollusques originaires de l’Atlantique ibérique.

L’utilisation de ces matériaux suggère un lien avec la mer comme symbole de prestige, ou des croyances spirituelles liées à l’eau. D’après les analyses, la fabrication de ces perles aurait nécessité au moins 10 personnes travaillant huit heures par jour pendant 206 jours, soit environ sept mois. De plus, la quantité de coquillages utilisés pour la fabrication atteint près d’une tonne de matière marine, ce qui souligne la sophistication de cette production et son impact sur l’économie de la communauté.

Perles
© David W. Wheatley / Courtesy of Research Group ATLAS, University of Seville

Des perles qui démontrent l’importance de leurs propriétaires

La tombe est localisée sur le site archéologique funéraire de Tholos de Montelirio dans la province de Séville. Notons que ce site qui a été construit entre 2900 et 2800 av. J.-C. fait partie du grand site archéologique de plus de 450 hectares de l’âge du cuivre de Valencina de la Concepción. L’une des sépultures les plus célèbres du site est celle de la « Dame d’ivoire », initialement identifiée à tort comme étant un homme. Sa tombe contenait plusieurs objets prestigieux, dont un peigne en ivoire et une défense d’éléphant. Les perles ont été découvertes à proximité de cette sépulture.

En plus de cet impressionnant amas de perles, les chercheurs y ont également découvert les restes de 20 personnes, dont 15 femmes ; le sexe des cinq autres n’ayant pas pu être déterminé. Les fouilles sur ce site ne sont pas récentes et des perles y ont déjà été trouvées précédemment. Depuis lors, les scientifiques ont pu déterminer que ces perles ont été utilisées pour confectionner des vêtements pour la personne enterrée. Les experts ont expliqué que cela signifie sûrement que les femmes qui portaient ces vêtements étaient très importantes socialement ou religieusement.

Par ailleurs, l’ancienne cité perdue de Tu’am célèbre pour ses perles a été retrouvée aux Émirats arabes unis.

Par Gabrielle Andriamanjatoson, le

Source: Live Science

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