nouveau groupe sanguin
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La médecine transfusionnelle joue un rôle très important dans le monde. Elle peut sauver la vie d’une personne grâce aux systèmes de groupes sanguins ABO et le facteur rhésus. Par ailleurs, il existe beaucoup d’autres classifications sanguines qui ont été découvertes au début du 20e siècle. Ces dernières sont basées sur plusieurs types d’antigènes de surface cellulaire et de leurs variantes.

Comment les scientifiques en sont-ils arrivés à cette conclusion ?

Récemment, des scientifiques du NHS Blood and Transplant ou NHSBT de l’université de Bristol au Royaume-Uni ont mis la main sur un nouveau groupe sanguin qui pourrait résoudre un vieux problème de la médecine. Baptisé « Er », c’est le 44e système de groupe sanguin connu à ce jour. Il permettra de sauver la vie des futurs nouveau-nés ! Cette étude a été publiée dans la revue Blood.

C’est un triste évènement qui a permis aux scientifiques de faire cette découverte. En effet, quand un bébé à naître a présenté des signes de détresse, l’équipe médicale de l’hôpital britannique où a été admise la mère a pris la décision de pratiquer une césarienne d’urgence, même si elle était encore à plusieurs semaines avant l’accouchement. Malheureusement, le bébé est décédé d’une hémorragie cérébrale malgré les transfusions sanguines.

Les médecins ont constaté un étrange anticorps dans le sang de la mère. Et après analyse, ils ont compris que le sang de la mère, d’un type extrêmement rare, n’était pas compatible avec celui du bébé. Ainsi, des anticorps produits par le système immunitaire de la mère ont traversé la barrière placentaire et ont attaqué les globules rouges du bébé. Ce qui a causé une hémolyse, c’est-à-dire la destruction de tous les globules rouges dans le sang du bébé.

Bébé
― Natalia Deriabina / Shutterstock.com

Une découverte qui va aider la médecine

Lors des analyses, l’équipe médicale du NHSBT a découvert cinq variations dans les antigènes Er. Nous citons, Era, Erb, Er3, des variantes connues, ainsi que Er4 et Er5 qui sont toutes deux de nouvelles variantes.

En approfondissant ses recherches, l’équipe a également compris que c’est PIEZO1 qui codait les protéines de surface des cellules. Il semblerait que les souris privées de ce gène meurent avant la naissance. Quant aux cellules sanguines de celles dont il a été supprimé dans les globules rouges, elles sont surhydratées et très fragiles.

Pour aller plus loin, découvrez pourquoi nous avons des groupes sanguins différents.

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