cancer
— SciePro / Shutterstock.com

À ce jour, le cancer reste l’une des maladies les plus difficiles à soigner. Dans de nombreux cas, un cancer est même incurable. Une nouvelle recherche pourrait cependant changer la donne : des scientifiques ont découvert qu’il existe un « interrupteur » qui active la mort des cellules cancéreuses.

Une avancée majeure

Outre l’option qui consiste à procéder à des chirurgies pour enlever les tumeurs, les principales méthodes utilisées pour traiter un cancer sont la radiothérapie et la chimiothérapie. Ces deux méthodes servent notamment à détruire les cellules cancéreuses afin de ralentir, voire d’arrêter la progression de la maladie. Malheureusement, ces traitements sont loin d’être exempts d’effets secondaires indésirables. Il faut notamment savoir que ces traitements ne sont pas suffisamment ciblés pour épargner les cellules et les tissus sains.

Quant aux autres options pour traiter le cancer (comme l’immunothérapie, par exemple), elles ne peuvent aider qu’un nombre très limité de patients. Heureusement, la science ne cesse de progresser. Dans le cadre d’une avancée majeure dans le développement de traitements contre le cancer, les chercheurs de l’université de Californie à Davis ont découvert qu’il existe un moyen de tuer les cellules cancéreuses sans affecter les cellules saines. Cette découverte a été décrite comme un « interrupteur » qui permet de déclencher la mort des cellules cancéreuses.

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Une efficacité déjà déterminée

D’après les résultats de l’étude publiée dans la revue Cell Death & Differentiation, les chercheurs ont identifié un épitope sur le récepteur cellulaire CD95 capable de déclencher une réaction en chaîne qui ordonne aux cellules de s’autodétruire. Pour exploiter ce récepteur cellulaire, il faut utiliser des anticorps spécifiques qui déclenchent une sorte de bombe à retardement sur les cellules qui tapissent les vaisseaux sanguins associés à une tumeur. Il faut savoir que ces vaisseaux contrôlent l’accès au tissu tumoral.

Jusqu’à ce que cet accès soit ouvert, les cellules immunitaires artificielles ne peuvent pas facilement pénétrer dans le cancer pour le combattre. L’activation des récepteurs CD95 permet de faire exploser ces accès, permettant ainsi aux traitements médicamenteux et aux cellules immunitaires d’accéder aux cellules cancéreuses et de les tuer. Selon les chercheurs, cette découverte pourrait non seulement permettre de créer de nouveaux médicaments contre le cancer, mais aussi de dynamiser les thérapies existantes. D’ailleurs, les chercheurs sont d’ores et déjà en train de tester un nouveau traitement baptisé thérapie cellulaire CAR-T.

Ce traitement consiste à collecter des lymphocytes T dans le sang du patient, puis à les modifier génétiquement en laboratoire pour produire des récepteurs appelés récepteurs d’antigènes chimériques. Après avoir été modifiées, ces cellules sont ensuite réinjectées dans l’organisme du patient, dans la circulation sanguine. À l’heure actuelle, la thérapie a montré une efficacité prometteuse contre les cancers liquides, notamment la leucémie. En revanche, elle a montré un maigre succès contre les tumeurs solides telles que le cancer du sein, du poumon et de l’intestin. Les chercheurs espèrent cependant que la thérapie pourra évoluer pour cibler également les cancers solides dans un avenir proche. Par ailleurs, une nouvelle approche redoutable détecte et détruit le cancer du pancréas.

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