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Une tumeur avec des dents trouvée dans une sépulture égyptienne vieille de 3 300 ans

Il s’agissait d’un rare cas de tératome ovarien

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Image d’illustration — Andrea Izzotti / Shutterstock.com

L’examen de la dépouille d’une Égyptienne décédée il y a plus de 3 000 ans a révélé la présence d’une petite masse dentée inhabituelle. Connue sous le nom de tératome, ce type de tumeur peut produire différents types de tissus.

Tératome ovarien

Les restes de la jeune femme, qui n’avait pas plus de 21 ans au moment de sa mort, ont été mis au jour dans un cimetière de l’ancienne cité d’Amarna, bordant le Nil. Si l’endroit n’était pas réservé aux élites, une collection d’objets précieux ont été découverts dans sa sépulture, dont un collier richement orné, une bague en or représentant un scarabée, et une autre à l’effigie de Bès, dieu égyptien mineur associé à la fertilité et considéré comme le protecteur des mères, des enfants et des femmes enceintes.

Décrite dans l’International Journal of Paleopathology, la découverte la plus frappante restait sans conteste la petite masse calcifiée logée dans le bassin de la défunte, constituant un rare cas de tératome ovarien. Dérivé du grec « teras », signifiant monstre, ce type de tumeur se forme à partir des cellules germinales, capables de donner naissance à différents types de tissus, dont des dents et des cheveux.

Contrairement à ce que leur aspect inquiétant suggère, la plupart des tératomes s’avèrent bénins. Toutefois, dans certains cas, il peuvent devenir cancéreux ou grossir suffisamment pour provoquer des lésions ou des infections graves. S’il est évident que la jeune femme a connu une mort prématurée, on ignore si la tumeur ovarienne a joué un rôle dans celle-ci.

Selon les auteurs de l’étude, il s’agit du cinquième cas de tératome ancien jamais découvert, ainsi que du premier documenté en Afrique (un cas avait été précédemment identifié au Pérou et les trois autres en Europe).

Une femme probablement stérile

On estime que 11 % des femmes atteintes de tératomes sont stériles. Compte tenu du contenu de la sépulture récemment fouillée, et de la présence d’une bague en or à l’effigie de Bès, l’équipe estime que cette ancienne Égyptienne aurait pu être confrontée à l’infertilité.

« On peut imaginer que le placement de l’anneau sur la main gauche, elle-même plaquée sur la hanche gauche de la défunte, près du tératome, était intentionnel, et visait à soulager les douleurs ressenties dans cette région ou résoudre de potentiels problèmes d’infertilité », concluent les chercheurs.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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