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Grâce aux dernières avancées technologiques et médicales, les scientifiques ont réussi à créer une pilule pour les malades qui souffrent du cancer du poumon. Selon les premiers tests, la pilule est efficace et réduit considérablement les risques de décès pour cette terrible maladie.  

Un médicament qui réduit de moitié le risque de décès lié au cancer du poumon

Le cancer du poumon est l’une des formes de cancer les plus mortelles dans le monde, causant des millions de décès chaque année. Les options de traitement traditionnelles – notamment la chirurgie, la chimiothérapie et la radiothérapie – sont encore les approches de choix pour lutter contre cette maladie. Cependant, les chercheurs et les professionnels de la santé sont constamment à la recherche de percées innovantes pouvant fournir des traitements plus efficaces, plus ciblés et moins invasifs.

Et il semblerait que le groupe pharmaceutique suédo-britannique AstraZeneca ait réalisé une avancée majeure dans ce domaine. La firme a officiellement annoncé que la pilule contre le cancer du poumon qu’elle a développée a montré des résultats très prometteurs au cours des essais cliniques menés par les chercheurs de l’université Yale. Plus précisément, selon les résultats de l’étude publiée dans la revue The New England Journal of Medicine, les chercheurs ont observé une réduction de 51 % des risques de décès chez des patients souffrant de cancer de poumon.

La pilule en question est un médicament appelé osimertinib. Il s’agit d’un inhibiteur oral de la tyrosine kinase (une enzyme transférase qui joue un rôle dans la communication, le développement, la division et la croissance cellulaire) qui est commercialisé sous le nom de Tagrisso par AstraZeneca. Les résultats récemment obtenus sur ce médicament sont ceux des essais de phase 3 chez des patients qui souffrent d’un cancer bronchique non à petites cellules (la forme la plus courante de cancer du poumon).

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Un médicament qui a largement fait ses preuves au cours des essais cliniques

Nommé AUDARA, cet essai clinique en milieu hospitalier a impliqué des patients âgés de 30 à 86 ans dans 26 pays. Précisons que le traitement à l’osimertinib a été administré après intervention chirurgicale pour ablation des tumeurs. Après cinq ans de traitement, 88 % des patients ayant pris la pilule quotidienne étaient toujours en vie, contre 78 % des patients traités par placebo. De plus, il a été constaté que le médicament a non seulement réduit les risques de mortalité, mais a également réduit de moitié les risques de récidive.  

Notons également que tous les participants à l’essai présentaient une mutation du gène EGFR, un gène associé à environ un quart des cas de cancer du poumon dans le monde. On pense que cette mutation est l’une des principales causes de la maladie chez les personnes qui n’ont jamais fumé ou qui fument peu. « Tagrisso a réduit de plus de moitié le risque de décès dans le cadre adjuvant, faisant ainsi de ce médicament révolutionnaire le traitement de base du cancer du poumon par mutation de l’EGFR », a conclu Susan Galbraith, vice-présidente exécutive d’AstraZeneca, dans un communiqué. Précisons que certains pays, dont le Royaume-Uni et les États-Unis, ont déjà autorisé l’usage et la commercialisation de ce médicament.

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