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Les coûts cachés de l’IA : ChatGPT et ses concurrents sont extrêmement gourmands en eau et énergie

Un problème que les entreprises se gardent bien d'expliquer

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— Gorodenkoff / Shutterstock.com

Comme toute chose, l’intelligence artificielle a des avantages et des inconvénients. Parmi les impacts négatifs de l’IA, il y a la hausse importante de l’utilisation d’eau et d’énergie afin de gérer les centres de données pour entraîner les IA. La question est de savoir quand cela va s’arrêter.

Quelle quantité d’eau et d’énergie consomme l’IA ?

L’intelligence artificielle est indéniablement l’une des réalisations les plus révolutionnaires de notre époque. Des véhicules autonomes aux diagnostics médicaux personnalisés en passant par la création d’images et la reconnaissance faciale, les capacités de l’IA continuent de remodeler les industries, de rationaliser les processus et de changer la vie de tout un chacun. Cependant, sous ses exploits remarquables se cache une vérité alarmante : la consommation croissante d’eau et d’énergie associée aux opérations d’IA.

Et, bien évidemment, cela se traduit par une quantité énorme d’émissions carbone. Pour illustrer le problème, la célèbre intelligence artificielle qui alimente ChatGPT constitue une référence. Selon les résultats d’une récente étude, rien que dans sa phase d’entraînement, GPT-3 a nécessité l’usage de 1 287 mégawattheures d’électricité. C’est suffisamment d’électricité pour alimenter 120 foyers pendant une année entière. Et cette consommation énorme en électricité a été associée à plus de 550 tonnes d’émissions de CO2.

À titre de comparaison, ces émissions correspondent à celles de 205 vols aller-retour entre Paris et New York. Et la quantité d’eau utilisée est encore plus importante. Pour la formation de GPT-3, OpenAI a utilisé 700 000 litres d’eau. Et ce chiffre ne cesse d’augmenter, dans la mesure où ChatGPT consomme un demi-litre d’eau pour une conversation de 25 à 50 questions. Toute cette eau est utilisée pour maintenir les centres de données d’OpenAI à une température comprise entre 10 et 16 degrés Celsius.

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— Tada Images / Shutterstock.com

Un problème qui va probablement empirer à l’avenir

Le plus inquiétant étant qu’OpenaAI est loin d’être la seule entreprise à former des IA. En effet, les grandes firmes informatiques sont actuellement engagées dans une course à l’IA et c’est loin d’être une bonne chose. Pour ne citer qu’un seul exemple, le dernier rapport de Google a indiqué que l’entreprise a utilisé 5,6 milliards de gallons (environ 22 milliards de litres) d’eau l’année dernière. C’est une augmentation de 20 % par rapport à 2021, et l’on attribue cette hausse importante aux traitements de la nouvelle IA du géant de la technologie.

Alors que les entreprises affirment que ces hausses dans la consommation d’eau et d’électricité associées à l’IA sont temporaires, les observateurs externes pensent tout le contraire. Les experts comparent notamment le secteur de l’IA à celui de la cryptomonnaie. Si l’on se fie à cette comparaison, l’IA ne fera que devenir plus énergivore et plus polluante avec le temps. Pour l’instant, il n’existe pas encore de statistiques exactes sur l’impact énergétique et environnemental de l’IA. Mais d’une manière générale, les experts ne sont pas très optimistes sur ce sujet.

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