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En Alaska, cette grenouille de l’extrême peut survivre à plusieurs mois de congélation

Une résilience remarquable

grenouille Lithobates sylvaticus
— © MichaelZahniser

D’apparence plutôt banale, la grenouille des bois cache bien son jeu. Capable de supporter des mois de congélation totale, cet amphibien nord-américain « revient à la vie » au printemps.

Le super-pouvoir de Lithobates sylvaticus

Mesurant 5 à 7 centimètres de long pour un poids inférieur à 10 grammes, Lithobates sylvaticus se rencontre principalement dans les forêts du nord des États-Unis et du Canada. Chaque année à l’arrivée de la saison froide, les spécimens vivant sous les latitudes les plus septentrionales se glissent sous les tapis de feuilles mortes ou dans des terriers peu profonds et accomplissent un petit miracle en gelant complètement.

Si un tel phénomène aurait raison de la plupart des animaux, principalement en raison des dommages cellulaires liés à la formation de glace, ces grenouilles de l’extrême ont développé un ensemble remarquable d’adaptations, leur permettant essentiellement de mettre leur organisme « en pause ».

Lorsque leur coeur s’arrête, les concentrations importantes d’urée dans leur sang et les quantités substantielles de glucose libérées par leur foie agissent essentiellement comme un fluide cryoprotecteur, qui va assurer le maintien de l’intégrité structurelle des cellules de ces grenouilles jusqu’à leur dégel.

En 2014, une étude explorant la physiologie remarquable de L. sylvaticus avait révélé que les spécimens évoluant dans les forêts froides d’Alaska pouvaient supporter près de 7 mois consécutifs de congélation à -18 °C.

— Azamat Alibayev / Shutterstock.com

D’autres exemples remarquables

Évoluant dans des eaux dont la température peut descendre en dessous de zéro degré (en raison de la présence de sel), la limace marbrée de l’Arctique (Liparis gibbus) présente des niveaux remarquablement élevés de protéines qui permettent d’abaisser le point de congélation de ses fluides corporels.

En Sibérie, les coriaces salamandres Salamandrella schrenckii et Salamandrella keyserlingii peuvent supporter de longs mois de congélation à -35 °C.

Pour aller plus loin, découvrez ces 10 animaux aux capacités d’adaptation exceptionnelles.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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