Il n’y a encore pas si longtemps, beaucoup évacuaient le stress familial au travail. Maintenant que celui-ci s’installe également dans l’entreprise, la plupart des gens ne savent plus comment lâcher prise. Le stress fait aujourd’hui partie intégrante du quotidien professionnel. Chiffres, accumulation de la charge de travail, mauvaise ambiance, rapports de force, harcèlement… l’Homme n’est plus considéré comme un partenaire précieux mais comme un outil de rendement. Ce statut peut aboutir à un état d’anxiété professionnelle.
À PARTIR DE QUAND PEUT-ON PARLER DE STRESS PROFESSIONNEL ?
Le stress apparaît dans de nombreux cas de figure. Les plus fréquents recensés sont :
- L’inaptitude à éponger la charge de travail toujours plus forte ;
- La charge de travail quasi inexistante (mise au placard) ;
- L’inaptitude à répondre à des changements de l’environnement de travail ;
- Le conflit avec la hiérarchie ou les collègues ;
- Les remarques désobligeantes répétitives de la part de la hiérarchie ou de collègues ;
- Des objectifs de plus en plus élevés ;
- Des changements dans l’organisation peu favorables aux employés.
Avec le temps, le stress professionnel peut engendrer un burn out, un genre d’explosion émotionnelle interne. Cette situation conduit à la dépression et parfois, dans des cas extrêmes, au suicide.
QUELLES SONT LES DIFFÉRENTES ÉTAPES DU STRESS ?
L’alarme : sans même s’en rendre compte, l’individu va « accepter » la situation en y faisant face. Pour cela, il va puiser dans ses ressources énergétiques et mentales. La durée de cette étape diffère d’un individu à un autre mais n’est jamais éternelle. Tôt ou tard, le corps montre des signaux de résistance non naturels.
La résistance : l’individu prend conscience de son état de stress mais va y résister. A ce moment-là, ses ressources commenceront à décliner, la sensation de « boule au ventre » s’installe les matins et le dimanche soir. Le corps montrera des signes de fatigue physique (manque de sommeil, douleurs, maladies…). La tension monte d’un cran.
L’épuisement : à force de résister, l’individu n’a plus de ressources. La situation le dépasse, il se sent submergé, affaibli, parfois même inutile. Le sujet est agressif, agacé, effacé, tendu, renfermé… Le stress a gagné, il s’est installé dans le quotidien mais surtout dans l’organisme.
COMMENT REPRENDRE LE CONTRÔLE ?
En sentant le stress monter, prendre un peu de congés peut apaiser les mauvaises ondes. Casser le quotidien aide souvent à faire une pause émotionnelle et se recentrer sur soi.
PARLER AVEC DES MOTS SINCÈRES ET HONNÊTES POUR EXPRIMER SON MAL-ÊTRE
Le dialogue avec la hiérarchie peut aussi arranger les choses. N’hésitez pas à consulter votre responsable RH sur le sujet. Parlez-en également à cœur ouvert avec votre manager ou vos collègues.
Si les mots employés n’atteignent pas leur cible, le langage d’entreprise est alors de mise. En ce sens, privilégiez des termes professionnels percutants : moins de stress est synonyme de plus de productivité, moins d’absentéisme, plus de performance, plus de motivation, meilleure ambiance, moins de turnover…
Voici quelques petits conseils pour apprendre à rester zen malgré la pression. Ceux-ci sont essentiellement tournés vers des actions ou compétences personnelles car le monde de l’entreprise peut plus difficilement changer. Le stress ne se gère pas sur l’instant. Il faudra quelque temps pour apprendre à l’apprivoiser.
Par Nathaly Baldo, le
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