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« Sans précédent » : une fresque massive vieille de 3 000 ans découverte au Pérou

Des poissons, des étoiles et des dieux y sont représentés

Fresque découverte au Pérou
Image d’illustration — Jess Kraft / Shutterstock.com

Dans le nord-ouest du Pérou, des archéologues ont mis au jour une impressionnante oeuvre murale, offrant un aperçu précieux de l’art de la région il y a environ trois millénaires.

Une oeuvre plutôt massive

Cette découverte remarquable est intervenue début juillet sur le site archéologique de Huaca Yolanda, proche de la côte péruvienne. S’étendant sur 6 mètres de long et un peu moins de 3 de haut, la fresque remonte à la période formative (2000 à 1000 avant notre ère), caractérisée par l’émergence des premières « sociétés avancées » dans cette partie de l’Amérique du Sud.

« L’imagerie, les techniques décoratives et l’état de conservation exceptionnel en font une découverte sans précédent dans la région », s’est réjouie Cecilia Mauricio, de l’université catholique pontificale du Pérou.

La section sud de l’oeuvre comprend la représentation d’un immense volatile aux ailes déployées et à la tête ornée d’un probable diamant. Selon l’équipe archéologique, il s’agirait d’un aigle ou d’un faucon. Comportant encore des restes de pigments bleus, jaunes, rouges et noirs, sa partie nord montre des plantes, des étoiles, ainsi que des figures humaines (probablement des chamans) et mythologiques.

« Les excavations réalisées suggèrent qu’elle ornait les murs intérieurs de l’atrium principal d’un ancien temple », détaille Mauricio.

Un site contemporain de Chavín de Huántar

On estime que Huaca Yolanda a été occupé en même temps que Chavín de Huántar, site cérémoniel majeur des Andes pré-incas. Au fil des années, des fouilles ont révélé une architecture et des techniques agricoles sophistiquées, un riche artisanat (métallurgie, production textile…) et plusieurs œuvres murales représentant souvent des jaguars et des reptiles.

La fresque géante de Huaca Yolanda révèle des thématiques inédites, étroitement liées à la nature côtière du site (représentations de poissons et de filets de pêche).

Mauricio et ses collègues militent pour que ce second site bénéficie de mesures de conservation similaires à Chavín de Huántar, où une salle secrète dédiée à la prise de drogues avait été découverte en mai.

Par Yann Contegat, le

Source: Live Science

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