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Un fossile unique révèle de nouveaux secrets des dinosaures herbivores géants

Ces créatures préhistoriques pouvaient peser jusqu’à cent tonnes

dinosaures géants herbivores
— Herschel Hoffmeyer / Shutterstock.com

Des paléontologues ont réalisé la toute première description du contenu stomacal fossilisé d’un dinosaure sauropode, contribuant à éclairer la vie de ces anciens reptiles géants.

Un fossile de sauropode remarquable

Attribués à l’espèce Diamantinasaurus matildae, les restes de « Judy » avaient été découverts en 2017 près de la ville australienne de Winton, dans le Queensland. Mesurant environ 11 mètres de long (avec un cou et une queue de respectivement 4 et 3,3 mètres), ce dinosaure était probablement un subadulte.

Si l’analyse initiale du fossile avait révélé que la carcasse de la créature avait été visitée par des charognards peu après sa mort, il y a entre 94 et 101 millions d’années, de vastes sections de son système digestif et de son épiderme s’avéraient remarquablement préservées.

Dans le cadre de travaux récemment publiés dans la revue Current Biology, des chercheurs ont eu l’occasion d’examiner en détail le contenu de son estomac, constituant selon eux la première preuve directe que ces créatures pouvant peser jusqu’à cent tonnes étaient herbivores.

Pas vraiment des fines bouches

Le dernier repas de Judy était principalement constitué d’aiguilles et de fruits de conifères,
provenant des espèces Araucaria et Austrosequoia wintonensis, ainsi que de feuilles de plantes à fleurs préhistoriques non identifiées. Le fait que ces éléments soient en grande partie intacts suggère que les sauropodes étaient loin d’être des fines bouches, et engloutissaient essentiellement toute matière végétale se trouvant à portée de mâchoire.

« Sa cavité stomacale en était littéralement remplie », détaille Stephen Poropat, chercheur à l’université Curtin et auteur principal de la nouvelle étude. « Il n’y avait pas de traces de mastication, indiquant que ces dinosaures se contentaient de sectionner et d’avaler. »

D’après lui, une telle quantité de végétaux non mâchés suggère que les sauropodes émettaient, comme les éléphants et rhinocéros modernes, d’importantes quantités de méthane.

Plus tôt ce mois-ci, le crâne presque complet d’une nouvelle espèce de sauropode jurassique avait été découvert en Chine.

Par Yann Contegat, le

Source: New Scientist

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