Dans notre société moderne, la démence est un problème de santé de plus en plus courant, affectant plus d’une cinquantaine de personnes dans le monde. La démence est une condition difficile à prévoir et encore plus difficile à soigner. Heureusement, la science ne cesse de progresser, et des chercheurs viennent de trouver 11 facteurs de risque de la maladie.
La dépression, le diabète et l’hypertension figurent dans la liste
À une époque où les progrès scientifiques continuent de redéfinir notre compréhension de la santé, et en particulier celle du cerveau humain, un défi se profile plus que jamais : la démence. Actuellement, un très grand nombre d’individus souffrent de démence. Et selon les experts, le nombre de personnes atteintes de cette condition devrait tripler d’ici 2050. Comme il n’existe actuellement aucun remède contre la démence, les stratégies préventives sont cruciales pour réduire son impact sur la santé globale d’une personne et sur sa qualité de vie.
Bien qu’il n’existe aucune méthode garantie pour éviter la démence, plusieurs choix de vie et habitudes peuvent grandement aider. Ces choix sont notamment liés à certains facteurs de risque qui augmentent la probabilité de développer une démence. Dans une nouvelle étude, les chercheurs de l’université d’Oxford ont défini les 11 principaux facteurs de risque de démence qui peuvent aider à prédire si une personne développera cette maladie en vieillissant.
Selon les résultats de l’étude publiée dans la revue BMJ Mental Health, ces 11 facteurs clés sont l’âge, l’éducation, les antécédents de diabète, les antécédents de dépression, les antécédents d’accident vasculaire cérébral, les antécédents parentaux de démence, les niveaux de privation, l’hypertension artérielle, l’hypercholestérolémie, le fait de vivre seul et le fait d’être un homme. Cette liste a été obtenue à partir de 28 facteurs connus liés au risque de démence.
Un nouvel outil particulièrement efficace pour prévenir la démence
La liste initiale a elle-même été établie en se basant sur des données des études UK Biobank et Whitehall II. En tout, les scientifiques ont pris en compte des informations sur plus de 220 000 personnes britanniques âgées de 50 à 73 ans. Ces facteurs ont ensuite été utilisés pour développer un outil qui – selon les chercheurs – peut « fortement prédire » si une personne développera une démence au cours de ses 14 prochaines années de vie. Cet outil a été nommé l’UK Biobank Dementia Risk Score (UKBDRS).
Outre les facteurs de risque, les chercheurs ont également pris en compte la probabilité qu’une personne soit porteuse du gène APOE, qui est connu pour augmenter le risque de développer une démence. Cela a permis d’affiner encore plus le niveau de précision de l’outil de prédiction pour la démence. En plus d’identifier les personnes à risque pour la démence, cet outil peut également mettre en évidence les mesures préventives que les gens peuvent prendre tant que cela est encore possible.
