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Des restes humains carbonisés lèvent le voile sur une facette mystérieuse de la civilisation maya

Il s’est avéré que ces restes royaux n'avaient pas été inhumés avec soin, mais plutôt « jetés négligemment »

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— underworld / Shutterstock.com

Les fouilles d’une ancienne structure précolombienne ont conduit à la découverte de restes d’anciens rois mayas, vraisemblablement brûlés pour marquer la fin d’une dynastie et l’avènement d’une nouvelle ère.

Un dépôt funéraire inhabituel

Cette importante découverte archéologique est intervenue en 2022, sur le site d’Ucanal, dans l’actuel Guatemala. Alors qu’ils fouillaient les fondations d’un temple maya, Christina Halperin, de l’université de Montréal, et ses collègues ont mis au jour les ossements de quatre individus, ainsi que des fragments de différents artefacts (incluant un masque funéraire et des centaines de perles) qui présentaient des signes clairs de combustion.

« Il est rapidement apparu que nous n’avions pas affaire à des membres lambda de cette société », soulignent les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans la revue Antiquity. « La découverte d’un embout nasal et de disques oculaires en obsidienne au milieu des cendres nous a permis de déterminer qu’il s’agissait d’anciens souverains. »

Malgré ces origines apparemment nobles, il s’est avéré que les restes royaux n’avaient pas été inhumés avec soin, mais plutôt « jetés négligemment ».

La datation au radiocarbone des os et des cendres a révélé que ces « rituels de profanation » avaient été pratiqués entre 773 et 881 de notre ère, et qu’au moins l’un des individus était mort plusieurs décennies plus tôt, impliquant que ses restes aient été exhumés de sa sépulture initiale et brûlés.

Une transition politique brûlante

Selon Halperin, de nombreuses cités-États mayas traversaient à cette époque une période d’instabilité politique et sociale, marquée dans le cas d’Ucanal par l’avènement d’un nouveau souverain « étranger » nommé Papmalil.

Dans un tel contexte, la destruction par le feu des restes des probables ultimes représentants de la dynastie K’anwitznal aurait constitué une façon à la fois littérale et symbolique de marquer le début d’une nouvelle ère et d’un nouveau régime politique.

Par Yann Contegat, le

Source: New Scientist

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