Si la plupart des scientifiques s’accordent sur le fait que l’impact d’une roche spatiale géante et les profonds bouleversements en découlant ont causé la disparition des dinosaures non aviaires, certains pensent qu’une activité volcanique soutenue, ayant débuté bien avant cet évènement cataclysmique, aurait rendu leur fin inéluctable.
De nouvelles données
De nouvelles recherches remettent une nouvelle fois en question cette seconde hypothèse. Menées par des chercheurs des universités d’Utrecht et de Manchester, celles-ci ont impliqué l’examen des niveaux de lipides d’anciennes tourbes fossiles du Dakota du Nord et du Colorado, qui ont offert un aperçu sans précédent de l’évolution des températures moyennes annuelles au cours des dizaines de milliers d’années précédant la limite K-Pg, marquant la fin du Crétacé et le début du Paléogène.
« Leur comparaison aux archives fossiles existantes a contribué à éclairer la chronologie relative des évènements », explique Lauren O’Connor, co-auteure de la nouvelle étude, publiée dans la revue Science Advances.
L’équipe a identifié des preuves d’un refroidissement jusqu’alors inconnu lié au volcanisme, caractérisé par une chute des températures mondiales de 2 à 5 °C sur une période n’excédant pas 10 000 ans.
« Ces éruptions volcaniques et les rejets de CO2 et de soufre associés auraient eu des conséquences dramatiques pour la vie sur Terre », estime O’Connor. « Mais ces événements se sont produits des millénaires avant l’impact et n’ont probablement joué qu’un rôle mineur dans l’extinction des dinosaures. »
Une hausse des températures antérieure à l’impact
Il s’est en effet avéré que les températures avaient pratiquement retrouvé leurs niveaux pré-éruptions 20 000 ans environ avant que l’astéroïde géant ne frappe la Terre. Ce qui renforce l’idée que c’est bel et bien ce dernier qui a condamné les reptiles géants il y a 66 millions d’années.
« Il a déclenché une série de catastrophes, notamment des feux de forêt, des tremblements de terre, des tsunamis et un hiver d’impact, qui a occulté la lumière solaire à l’échelle mondiale pendant des années et dévasté les écosystèmes », conclut Rhodri Jerrett, de l’université de Manchester.
En août, des chercheurs avaient établi l’origine lointaine de cette roche spatiale, qui aurait mesuré une dizaine de kilomètres de large.
Par Yann Contegat, le
Source: IFL Science
Étiquettes: extinction, volcan, dinosaure
Catégories: Histoire, Actualités