Tout le monde se met à bâiller de temps à autre parce qu’il a sommeil, qu’il est fatigué, qu’il s’ennuie, ou parce qu’une autre personne à proximité a aussi bâillé. Les animaux, eux aussi, bâillent. Qu’il s’agisse des humains ou des animaux, les bâillements s’accompagnent souvent d’étirements. La question est de savoir pourquoi.
Qu’est-ce que le bâillement ?
Le bâillement est un réflexe courant qui se manifeste par une mâchoire grande ouverte, une inspiration profonde et une expiration rapide. En règle générale, on se sent plus détendu juste après avoir bâillé. Il n’y a pas de raison exacte pour laquelle les gens bâillent, mais il existe de nombreuses théories. Le bâillement a longtemps été associé à une sensation de fatigue ou d’ennui, mais des études suggèrent que ce n’est pas complètement vrai. Ces études proposent notamment que le bâillement puisse en fait servir à fournir plus d’oxygène au cerveau.
D’autres études suggèrent qu’il pourrait également s’agir d’un moyen de communication. Lorsqu’on bâille, les chercheurs pensent qu’on communique ce qu’on ressent : de la fatigue, de l’ennui ou du stress. Autrement dit, le bâillement pourrait avoir une fonction sociale et serait lié à l’empathie ; et ce serait d’ailleurs ce qui explique pourquoi le bâillement est si contagieux. D’autres théories sur les raisons qui expliquent la contagiosité existent, et ce sujet est encore creusé par certains experts.
Et la pandiculation ?
Mais, outre sa contagiosité, il y a également autre chose d’intéressant concernant les bâillements : les étirements qui ont tendance à les accompagner. En fait, ce phénomène est si intéressant qu’il a son propre nom, à savoir la pandiculation. Si s’étirer en bâillant n’est pas systématique, cela arrive très souvent. La première chose à savoir sur la pandiculation, c’est qu’il ne s’agit pas vraiment d’un étirement. La principale différence étant que l’étirement est passif et généralement volontaire.
Cela signifie que lorsqu’on s’étire, on n’utilise pas activement les muscles, on ne fait que tirer dessus. En revanche, pendant une pandiculation, on utilise activement les muscles, et le cerveau est impliqué dans le processus. Tout comme le bâillement, la pandiculation est également un réflexe involontaire. Si la pandiculation peut se produire à chaque fois qu’on bâille, cela a surtout tendance à se produire au réveil. Cela s’explique par le fait que le rôle de ce réflexe est principalement de réveiller le système sensori-moteur et de le préparer à bouger.
Pour ce faire, la pandiculation est un processus qui se déroule en trois étapes : la contraction, le relâchement puis l’allongement des muscles jusqu’à ce qu’ils retrouvent leur longueur naturelle au repos. Et c’est en fait le relâchement de la tension, la sensation de relâchement des muscles, qui fait autant de bien quand on s’étire en bâillant. Si la pandiculation se produit chez les humains, c’est beaucoup plus fréquent chez les chats. L’explication est simple : c’est parce que les chats dorment beaucoup. En moyenne, un chat adulte et en bonne santé dort entre 12 et 16 heures par jour.
Par Gabrielle Andriamanjatoson, le
Source: ZME Science
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