Des scientifiques ont récemment identifié les plus anciennes empreintes de pas d’Homo sapiens connues. Trouvées en Afrique du Sud, celles-ci ont été laissées il y a plus de 150 000 ans.
Des empreintes de pas record
De nombreuses preuves fossiles ont permis de situer le berceau de l’humanité quelque part en Afrique, où Homo sapiens aurait divergé de ses ancêtres il y a environ 800 000 ans. Mais il ne s’agit pas des seuls témoignages éclairant la chronologie de notre espèce : les outils, l’art et d’autres traces peuvent également contribuer à approfondir nos connaissances concernant la façon dont nos lointains prédécesseurs ont vécu et se sont répandus à travers le monde.
Dans le cadre de travaux publiés dans la revue Ichnos, une équipe internationale de scientifiques a identifié la plus ancienne série connue d’empreintes fossiles d’un membre de notre espèce. L’équipe a calculé les dates de sept « ichnosites » (sites contenant d’anciennes traces humaines) le long de la côte sud du Cap, en Afrique du Sud, et a constaté qu’ils avaient entre 71 000 et 153 000 ans.
Bien que des empreintes nettement plus anciennes, attribuées à d’autres espèces apparentées, aient été découvertes, il s’agit des plus lointains témoignages de ce type jamais identifiés pour Homo sapiens.
World’s oldest human footprints discovered in South Africa https://t.co/siw2EZXGPr
— New Atlas (@nwtls) May 29, 2023
Une telle découverte indique que la côte sud du Cap était un endroit suffisamment hospitalier pour que l’Homme y prospère pendant des dizaines de milliers d’années, alors même que ses voisins du nord avaient commencé à migrer vers d’autres régions. D’autres empreintes montrent que les hommes modernes ont atteint la péninsule arabique il y a environ 120 000 ans et l’Amérique du Nord il y a environ 22 000 ans.
Une datation ayant impliqué la luminescence stimulée optiquement
La datation des empreintes sud-africaines a impliqué la luminescence stimulée optiquement, une approche impliquant l’exposition de grains de quartz et d’autres minéraux à des rayonnements ionisants. En étudiant la courbe de fluorescence des échantillons, les chercheurs peuvent déterminer le temps s’étant écoulé depuis leur dernière exposition au rayonnement solaire.
Il s’avère que les empreintes de la côte sud du Cap se prêtent particulièrement bien à cette technique de datation : elles ont été faites dans des dunes de sable humide, riches en grains de quartz, et ont été rapidement recouvertes par une couche de sable soufflé par les vents.
L’équipe estime que d’autres ichnosites attendent probablement d’être découverts dans la région.
Par Yann Contegat, le
Source: New Atlas
Étiquettes: afrique, empreinte, Homo sapiens
Catégories: Actualités, Histoire